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Marée noire : BP tente de poser l’entonnoir pour récupérer le pétrole

Les espoirs qu’une énième tentative de BP pour récupérer le pétrole qui fuit depuis six semaines dans le golfe du Mexique soit enfin un succès sont ravivés. De son côté, le gouvernement américain a présenté une première facture au groupe pétrolier britannique.

La compagnie BP a réussi à couper le conduit à l’origine de la fuite de pétrole qui souille le golfe du Mexique, ouvrant la voie à la pose d’un dispositif pour contenir le flot de brut, a annoncé le commandant des garde-côtes américains, l’amiral Thad Allen.

BP tente à présent d’apposer, avec l’aide de robots sous-marins, un entonnoir sur le conduit à l’origine de la fuite de pétrole. Selon le dispositif prévu par BP, cet entonnoir doit permettre de pomper le flot de pétrole jusqu’à un navire en surface. Mais les nappes de pétrole, qui continuent de se déverser dans le golfe du Mexique, compliquent la tâche des ingénieurs, ne leur permettant pas de s’assurer que l’entonnoir est bien ajusté.

L’amiral Allen a également précisé que des puits de secours destinés à stopper la fuite de pétrole seront opérationnels à la mi-août.

Le patron de BP, Tony Hayward, a indiqué jeudi que le groupe pétrolier pourrait savoir « d’ici 12 à 24 heures » si sa nouvelle tentative visant à contenir la fuite de pétrole qui se déverse dans le golfe du Mexique est un succès, tout en précisant qu’il y a toujours un risque.

Les USA présentent une première facture de 69 millions de dollars à BP


Le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a indiqué que l’administration allait présenter une première facture de 69 millions de dollars à BP « pour rembourser les contribuables » conformément à la loi américaine pollueur-payeur. Il a également précisé que « l’administration Obama continuera à présenter régulièrement à BP des factures pour tous les coûts liés. » La marée noire a déjà coûté un milliard de dollars au groupe.

Le président américain Barack Obama a reconnu être « furieux » en raison de la pollution qui souille le golfe du Mexique, tout en affirmant qu’il ne voyait pas l’intérêt de « hurler » et préférait s’intéresser aux moyens de trouver une issue à cette crise.
Interrogé par CNN sur son calme apparent, assimilé par certaines critiques à de la froideur au moment où les côtes du sud des Etats-Unis sont menacées par la plus grave catastrophe écologique de l’histoire du pays, M. Obama a assuré qu’il était pleinement conscient de l’échelle de la tragédie.

LeVif.be avec Belga

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