« Marches pour les femmes » et contre Trump
Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées le monde pour défendre les droits des femmes et s’opposer au président américain Donald Trump, arrivé au pouvoir il y a un an.
A Londres, des centaines de personnes se sont rassemblées en face de Downing Street pour exprimer leur ras-le-bol face au harcèlement sexuel, aux violences et aux discriminations subies par les femmes.
« Je suis venue ici aujourd’hui pour dire : ça suffit la violence envers les femmes et les filles dans le monde », a déclaré à l’AFP Kiyleigh, 29 ans, qui participait à cette « Marche des femmes » londonienne. « Je travaille avec des femmes victimes de violences domestiques, de violences sexuelles commises par des hommes et je ne veux plus voir ça », a poursuivi la jeune femme.
« ça suffit, ça suffit », a scandé la foule venue en nombre malgré la pluie et le froid devant la rue où habite la Première ministre, Theresa May.
« Non, ça veut dire Non. Le harcèlement sexuel n’est pas acceptable », a dit à l’AFP Liberty Folker, 27 ans. Tenant en laisse son chien Gwen, elle brandissait une pancarte proclamant « Même ce chien sait ce que Non signifie ».
Dans la foule, certains tenaient aussi des pancartes hostiles à Donald Trump. Le président américain a récemment annoncé qu’il ne viendrait pas inaugurer comme prévu la nouvelle ambassade américaine à Londres, où il risquait d’être accueilli par des manifestations hostiles.
A Berlin, les militants s’étaient donné rendez-vous à la porte de Brandebourg, à proximité de l’ambassade des Etats-unis. Par une température glaciale, les manifestants, dont des expatriés américains et des Allemands, certains venus en famille, ont défilé dans le quartier du gouvernement, arborant des panneaux en anglais incitant à « Résister » et à « Se lever, s’unir et se battre ».
Les organisateurs ont appelé les Américains vivant à l’étranger à s’inscrire pour pouvoir voter par correspondance lors des élections de mi-mandat en novembre.
– ‘changer la politique’ –
A Paris, une centaine de personnes s’étaient rassemblées sous la pluie place du Trocadéro. Emmitouflées dans leurs manteaux, des manifestantes tenaient une banderole proclamant « Encore féministes! ». A leurs côtés, des militants s’étaient mobilisés contre le locataire de la Maison blanche, avec des pancartes appelant à le destituer.
A Madrid, environ 200 personnes, en majorité des femmes, se sont rassemblées place Isabel II, dans le centre-ville.
Elles ont scandé des slogans hostile au président américain et appelant à une « révolution » féministe globale.
« Nous sommes unies pour trouver notre chemin vers l’égalité et pour réclamer nos droits », a dit Cristina Rodriguez-Carretera, 40 ans, professeur d’université au Etats-Unis et née en Espagne où elle se trouve en visite.
Aux Etats-unis, les manifestations pour les droits des femmes et contre Donald Trump ont repris dimanche, pour la deuxième journée consécutive, avec une marche à Las Vegas.
Cette marche avait pour objectif de mobiliser les participants en vue des prochaines élections.
« Nous devons défiler ensemble, nous devons nous organiser, nous mobiliser et nous devons voter de conserve, même si nous ne nous n’avons pas d’affinités », a déclaré Tamika Mallory, coprésidente de l’organisation de la Marche des femmes, à Las Vegas.
« Nous avons le pouvoir de changer la politique et de faire en sorte que chaque responsable élu oeuvre pour nous », a-t-elle ajouté.
Samedi, des centaines de milliers de personnes, dont les actrices Whoopi Goldberg à New York et Natalie Portman à Los Angeles, ont participé à des « Marches des femmes » anti-Trump, un an après le rassemblement immense qui avait défié Donald Trump au lendemain de son investiture. Des manifestations ont eu lieu à Los Angeles, New York, Washington, Chicago, Denver, Boston et dans d’autres villes.
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