© Reuters

Manning: le « dangereux extrémisme de l’administration Obama »

Le Vif

Le verdict prononcé mardi à l’encontre du soldat américain Bradley Manning, qui encourt plus de 100 ans de prison, illustre un « dangereux extrémisme (…) de l’administration Obama » selon Wikileaks, le site de Julian Assange.

Le verdict prononcé mardi à l’encontre de Bradley Manning, le soldat américain qui a transmis plusieurs milliers de documents secrets au site WikiLeaks, illustre un « dangereux extrémisme (…) de l’administration Obama », estime le site de Julian Assange sur Twitter.

Plus de 100 ans de prison encourus

« Manning risque 136 ans de prison pour les chefs d’accusation pour lesquels il a été aujourd’hui reconnu coupable », rappelle Wikileaks. « Les condamnations de Bradley Manning comportent cinq chef d’espionnage. Un nouveau précédent très grave en matière de divulgation d’informations à la presse », tweete encore le site.

Bradley Manning a été reconnu coupable mardi par la justice militaire américaine de 20 des 22 chefs d’accusation dont il faisait l’objet, notamment de violation de la législation sur l’espionnage, mais pas de collusion avec l’ennemi. Le jeune soldat risquait la réclusion criminelle à perpétuité s’il avait été reconnu coupable d’avoir aidé l’ennemi, en l’occurrence Al-Qaïda, en transmettant 700.000 documents confidentiels au site qui les a publiés.
Manning « source journalistique la plus importante du monde »

« Je m’attends à ce que l’affaire fasse l’objet d’un appel », a déclaré Julian Assange, qui a qualifié la condamnation pour espionnage du soldat d' »absurde ». Le cyber-militant australien qui a fondé Wikileaks a jugé que Bradley Manning était « la source journalistique la plus importante que le monde ait jamais eu », saluant son « héroïsme incontestable ».

« Les révélations présumées de Bradley Manning ont mis en lumière des crimes de guerre, ont déclenchées des révolutions et ont suscité des réformes démocratiques », a-t-il encore affirmé. Il a également fait valoir que les « crimes » du soldat n’avaient fait aucune victime à « l’exception de l’orgueil blessé du gouvernement américain ».

Il a d’ailleurs dénoncé la « trahison » de Barack Obama qui avait, selon lui, soutenu les auteurs de révélations pendant sa campagne présidentielle. Il a qualifié Bradley Manning et Edward Snowden, l’ex-consultant de la NSA qui a fait des révélations fracassantes sur les programmes américains de surveillance, de héros « prêts à risquer leur liberté et peut-être leur vie » pour informer les gens.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire