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Mais où sont passés les talibans ?

Dans la foulée des élections du 5 avril, les talibans avaient menacé de paralyser le pays à coup d’attentats sanglants. Mais depuis le jour des élections, il n’y a pratiquement pas eu la moindre trace d’attentat. Que font donc les talibans et surtout qu’est-ce qu’ils préparent?

Est-ce le calme avant la tempête? Les talibans sont-ils en train de fomenter un gigantesque attentat ? Ou sont-ils tellement affaiblis qu’ils ne peuvent plus organiser la moindre opération terroriste? Le fait est qu’il n’y a pratiquement pas eu d’attaque violente depuis les élections dans les principales villes afghanes.

Certains observateurs pensent que les talibans attendent le prochain tour des élections qui devrait prendre place en mai ou juin selon The New York Times. D’autres penchent plutôt pour une lutte intestine qui ne laisse que peu de place à des stratégies d’envergures.

Sont-ils ruinés ?

Des sources locales précisent que les services de sécurité afghans ont bien fait leur travail et ont fait reculer les talibans dans leurs retranchements. Une autre explication à ce calme apparent serait tout simplement que les caisses sont vides. Avec une guerre civile qui s’éternise en Syrie et les flambées de violence en Irak, les mécènes internationaux du mouvement ont d’autres chats à fouetter.

« Nous ne savons pas quels sont les projets des talibans » précise une source militaire occidentale. « Nous obtenons bien des informations, mais celles-ci vont dans tous les sens et sont souvent contradictoires. »

Contre nos principes

Un commandant taliban de la région de Kunar interviewé par The New York Times dit qu’il a reçu des ordres explicites lui intimant de ne pas commettre d’attentat contre des civils durant la période d’élections. « Des actes violents qui entraîneraient de nombreux morts dans leurs sillages ne seraient pas utiles à la cause. Ce serait contre nos principes. »

Un autre taliban prétend lui qu’il y a encore quotidiennement des attentats. « La seule raison pour laquelle vous n’en entendez pas parler, c’est à cause de médias locaux complaisants qui suivent la directive du gouvernement qui est de ne pas en parler. »

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