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Maduro triomphe sans surprise aux municipales, boycottées par une partie de l’opposition

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a revendiqué dimanche une large victoire aux élections municipales, boycottées par les principaux partis d’opposition.

« Nous avons gagné plus de 300 mairies du pays, sur les 335 », contre 242 actuellement, a affirmé le dirigeant socialiste lors d’un meeting organisé à Caracas, à l’issue de ce scrutin où la participation a été de 47,32% selon le Conseil national électoral (CNE). Ce taux de participation plus élevé qu’attendu correspondrait aux votes de plus de 9,1 millions d’électeurs.

Sur base du dépouillement de 97% des votes, le CNE a déjà pu indiquer que le camp chaviste est vainqueur dans au moins 20 des 23 capitales régionales du pays. Six mois après une vague de manifestations sévèrement réprimées, qui exigeaient son départ et inquiétaient la communauté internationale par leur violence (125 morts), le président Nicolas Maduro a ainsi renforcé son hégémonie sur le pays.

Dimanche, il a annoncé que les principaux partis d’opposition seraient exclus de l’élection présidentielle de 2018, en raison de leur boycott du scrutin municipal. Il s’agit là d’un « critère de l’Assemblée nationale constituante », a-t-il précisé. Cette institution controversée qui a confisqué les pouvoirs du Parlement est cependant intégralement composée de partisans du chef de l’Etat. La journée électorale s’est déroulée dans le calme, selon l’AFP, mais avec de nombreux bureaux de vote quasi-déserts, dans la capitale Caracas et d’autres villes comme San Cristobal, frontalière avec la Colombie. San Cristobal, capitale de l’État de Táchira, est actuellement la seule capitale régionale où l’opposition est donnée gagnante dans les premiers résultats officiels, selon l’agence EFE: Gustavo Delgado, du parti démocrate chrétien Copei, y a recueilli une majorité de voix.

Selon l’agence de presse espagnole, des candidats d’opposition à travers le pays ont dénoncé de nombreuses irrégularités, notamment relatives à des activités de propagande. Si les principaux partis d’opposition ont refusé de présenter des candidats, après des élections de gouverneurs régionaux, en octobre, qu’ils estiment avoir été entachées de fraudes, certains politiques issus de l’opposition s’étaient présentés sous une étiquette indépendante. Les maires élus dimanche devront, pour pouvoir exercer leur mandat, prêter allégeance devant l’Assemblée constituante

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