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Macron, cinq ans pour changer la France

Le Vif

La prise de pouvoir du fondateur de La République en marche s’est achevée avec la large victoire aux législatives. Face à une majorité confortable mais pas hégémonique, le groupe Les Républicains constituera l’opposition la plus puissante, les extrêmes, la plus forte en gueule.

 » Je considère que nous n’avons pas gagné mais que notre responsabilité est de faire changer les choses et que nous gagnerons dans cinq ans parce que les choses auront changé.  » Au soir de sa réélection dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner (ex-PS) a situé l’enjeu du bouleversement qu’Emmanuel Macron a imprimé à la scène politique française.

Les 308 élus de la République en marche et les 42 de son allié du MoDem offrent au nouveau président une assise confortable pour entreprendre les réformes de son programme. Mais l’opposition ne sera pas réduite à peau de chagrin, comme des projections à l’issue du premier tour du scrutin législatif pouvaient le laisser augurer. Les Républicains, malgré le choc du fiasco d’une présidentielle imperdable, s’affichent comme le groupe majoritaire au sein de l’opposition, avec 137 élus (UDI et Divers droite inclus).

On sait cependant qu’ils seront écartelés entre  » macroncompatibles » et tenants de l’aile droite qui ne conçoivent pas de collusion avec le nouveau pouvoir. Le Parti socialiste sortant laminé de la séquence électorale, l’opposition la plus virulente émanera sans doute de cette France insoumise qui, dans la foulée de la prestation remarquée de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, a réussi à envoyer 17 parlementaires à l’Assemblée nationale. Le tribun ex-socialiste pourra y déployer toute sa verve. Non loin de… Marine Le Pen qui, certes, n’a pas transformé l’élan du premier tour de la présidentielle en s’adjugeant un groupe parlementaire (15 élus requis) mais a assis sa domination sur le parti en étant la députée Front national la mieux élue, et en faisant élire quatre des sept autres députés du parti au départ de ses terres du Nord et du Pas-de-Calais.

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