Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, s’est voulu rassurant jeudi au terme d’une réunion parmi les dirigeants alliés sur l’engagement des Etats-Unis auprès de l’Otan, après que le président américain Donald Trump se soit abstenu d’exprimer explicitement son attachement à l’article 5, véritable socle de l’Otan qui repose sur le principe de défense collective, soulevant des questionnements au sein de l’organisation.
« Le président Trump a toujours été clair par rapport à son engagement auprès de l’Otan, mais aussi dans ses exigences (partage du fardeau) aux pays alliés. Aujourd’hui, il s’est montré très franc et direct sur la question », a indiqué M. Stoltenberg.
Le secrétaire général a insisté: « au-delà des paroles, il y a des actes venant des Etats-Unis. M. Trump a présenté cette semaine une proposition de budget qui prévoit une augmentation de 40% de la présence militaire américaine en Europe. »
Le discours de M. Trump durant l’inauguration du nouveau quartier général de l’Otan à Bruxelles n’a pas manqué de poser question, face à l’absence d’engagement – attendu par l’ensemble des alliés – à respecter l’article 5 de l’organisation.
Les alliés se sont toutefois accordés sur la mise en place de plans annuels nationaux visant à garantir une hausse des budgets de défense. « Il s’agit d’un outil pour avancer dans la bonne direction. Tous les alliés sont conscients de l’importance d’un partage équitable du fardeau. Certains d’entre eux ont également estimé qu’il fallait investir davantage dans la défense, pas seulement pour contenter les Etats-Unis, mais également dans leur propre intérêt », a souligné M. Stoltenberg.
Les plans nationaux se concentreront sur trois points: la trésorerie, les capacités et les contributions. Le premier groupe de rapport sur les plans nationaux sera bouclé en décembre 2017, a ajouté le secrétaire général.
Il a par ailleurs a annoncé l’organisation d’un nouveau sommet qui réunira l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement en 2018, sans en préciser le lieu et la date exacte.
Sur le plan de la lutte contre le terrorisme – autre point central de la réunion des leaders de l’Alliance -, les alliés se sont engagés sur l’adoption du plan d’action visant à intensifier les efforts de l’Otan. Il comprend notamment l’intensification des actions de l’Alliance en Afghanistan, l’adhésion complète de l’Alliance en tant que telle à la coalition anti-EI (sans pour autant jouer un rôle de combat), la mise en place d’une cellule de renseignement sur le terrorisme pour un partage plus efficace des renseignements entre alliés ainsi que la nomination d’un haut responsable de l’Otan en tant que coordinateur « afin de veiller à ce que le plan soit mis en oeuvre rapidement », a conclu M. Stoltenberg.
