Les athlètes se forment et combattent dans des fosses d'argile rougeâtre, faite d'un mélange de beurre clarifié et d'épices. Lorsque les lutteurs se couvrent de terre, ils accomplissent un rituel de purification, tout en cherchant à calmer les douleurs musculaires. © Thomas Morel/Fort/Hans Lucas

« Luttes finales »: en Inde, la tradition du kushti se perpétue (En images)

Le Vif

L’Inde est l’un des pays qui se transforment le plus rapidement. Pourtant, dans de très nombreuses villes, une tradition ancestrale de lutte se perpétue : le kushti. Des athlètes de toutes les générations se retrouvent encore chaque jour, sans distinction de caste ni de religion. Même si la discipline, et ses rites, tendent à disparaître.

Le kushti – ou pahalawi – est une forme ancestrale de lutte, originaire de Perse et perpétuée en Inde depuis le xvie siècle. Même s’il conserve beaucoup d’éléments rituels, il est de plus en plus perçu comme une discipline ordinaire par les autorités sportives. Dans ce sous-continent indien en perpétuel changement, le kushti jouit toujours d’un grand prestige et les familles des apprentis lutteurs dépensent souvent de grosses sommes d’argent pour les soutenir.

Les adeptes suivent une routine rigoureuse et un régime strict pour préparer leur corps aux combats qui peuvent durer jusqu’à vingt-cinq minutes. Leurs mouvements sont ralentis par l’argile dont ils couvrent leur peau avant et entre les combats. Après l’entraînement, la terre leur permet d’absorber la transpiration, de ne pas prendre froid, puis de se relaxer. Ce rituel, complété par des massages pour soulager leur muscles, a également une portée symbolique leur permettant d’exprimer leur respect mutuel. Les lutteurs kushti s’entraînent et combattent dans des akharas, centres de formation à la lutte kushti.

Ces photos ont été prises dans deux akharas différents, à Kholapur, dans l’Etat du Maharashtra, et dans un quartier d’Agra, dans l’Uttar Pradesh.

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