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Liban : le Hezbollah quitte le gouvernement

Les ministres du Hezbollah ont démissionné du gouvernement d’union libanais. L’Etat pourrait ne pas s’en relever.

« Si le Conseil des ministres ne se réunit pas, cela veut dire qu’il n’y a pas de gouvernement », annonçait ce mercredi le ministre de la Santé Mohammad Jawad Khalifé. Dans les heures qui suivaient, les membres du Hezbollah ont annoncé leur démission.

Le Parti de Dieu s’attend en effet à être mis en cause dans le meurtre de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005. Ces démissions seraient donc un moyen de faire pression sur le Premier ministre, Saad Hariri, fils de Rafic. Objectif: qu’il désavoue le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de l’enquête sur l’assassinat.

Le Hezbollah dispose avec ses alliés de dix ministre. Or, le gouvernement, qui compte actuellement 30 ministres, s’effrondre si plus d’un tiers de ses membres se retirent, selon la Constitution libanaise. Mais un proche du président de la République, Michel Sleimane, pourrait également présenter sa démission.

Au moment de la rencontre entre Obama et Hariri


« Le ‘timing’ de l’annonce de la démission est symbolique car ils [le Hezbollah] veulent que [ce] soit une claque pour les Etats-Unis, a affirmé Moustapha Allouch, membre du conseil politique du mouvement de Saad Hariri.

Et de fait, au moment de l’annonce de la démission des membres du Hezbollah, le Premier ministre était reçu par le président américain Barack Obama. Ils devaient discuter, entre autres, du TSL. Souriants, ils ont rapidement posé pour les photographes, sans faire de commentaires.

Saad Hariri effectue une série de rencontres aux Etats-Unis. Il a vu notamment la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le président français Nicolas Sarkozy et le roi saoudien.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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