La chaîne d'Enzo vient de dépasser 260.000 abonnés. © Enzo, Tais-Toi !

Les Youtubeurs mineurs : fun, célébrité et argent …

Stagiaire

De plus en plus de jeunes vidéastes créent leur propre chaîne avec parfois une très large audience. Nous avons contacté Enzo, propriétaire de la chaîne « Enzo, Tais-toi », qui nous a fait part de son expérience.

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années« , ce vers de Corneille, datant du 17ème siècle, semble retrouver toute sa fraicheur dans un phénomène contemporain. C’est le cas de ces jeunes youtubeurs autodidactes, âgés de moins de 16 ans, qui sont devenus les stars de leur génération. Les plus notoires et les plus célèbres restent majoritairement Français, à l’image de leurs aînés, comme Norman ou encore Cyprien. Se basant principalement sur des défis lancés par leurs abonnés, l’humour burlesque ou encore les caméras cachées – les Pranks, pour faire jeune -, certains ont dépassé la barre des 250.000 abonnés – soit dix fois plus que la chaîne officielle du Président de la République.

Enzo fait partie de ces nouveaux visages familiers aux adolescents sur le net. « J’ai commencé il y a un presque deux ans. Au départ, je faisais ce genre de vidéos avec mes amis au collège sans jamais imaginer que ça allait prendre une telle ampleur« , nous confie le Valenciennois de 14 ans. Fort de plus de 260.000 abonnés, Enzo avoue avoir eu des débuts assez compliqués.  » Quand mes vidéos commençaient à être partagées, la dynamique restait relativement timide, je ne dépassais pas quelques dizaines de milliers de vues. Le tournant c’était avec le grand succès de la vidéo « Lyrics Prank ». C’était un coup de chance, je ne sais même pas expliquer pourquoi c’est tombé sur cette vidéo et pas une autre« , s’interroge-t-il.

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Naturellement, Enzo assume également sa casquette d’élève à l’école. Et de ce point de vue, jongler avec ces deux variables peut s’avérer une équation délicate à son âge. « Malgré le succès et les demandes des abonnés de faire toujours plus de vidéos, je veille à ce que cette passion ne prenne pas le dessus sur mes études « , avance-t-il d’un ton étonnamment mature.

Mais au-delà du fond, la forme attire également l’attention des curieux. Il est aisé de constater un travail de montage performant qui donne un rythme particulièrement fluide aux vidéos. Sur ce point, Enzo précise :  » avec les autres youtubeurs de mon âge, particulièrement Maxime Sky et Hugo Small, nous organisions lors de nos débuts des conversations par Skype pour échanger nos expériences et nos apprentissages. Je dirais que nous avons évolué tous ensembles« .

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Un hobby (parfois très) lucratif

Bien que Youtube applique une politique d’opacité totale par rapport à la rémunération de ses youtubeurs, le chiffre de 1 dollar par 1.000 vues (aux alentours de 85 centimes d’euros) est vraisemblablement le chiffre le plus fiable selon les spécialistes du net. A partir de 10.000 abonnés, le vidéaste a le choix de soumettre son dossier au géant américain afin de monétiser sa chaîne. Ces rétributions sont dues dans la plupart des cas aux publicités diffusées avant le lancement de la vidéo. Parfois, certains vidéastes optent aussi pour des partenariats commerciaux avec des marques pour lesquelles ils mettent en avant leurs produits.

Encore mineur, l’argent dû à Enzo par la filiale de Google tombe dans le compte de ses parents.  » Je prends la Carte Bleue de mes parents pour récupérer mon argent. Au niveau où je suis, ça reste de l’argent de poche pas plus. Mais au-delà de cet aspect, j’aime ce que je fais. Cela n’empêche pas que le fait d’être rémunéré reste une motivation en plus« , déclare sans complexe le jeune vidéaste.

Nidal Taibi

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