Philippe Lamberts © Belga

Les Verts frustrés par la lenteur de la commission Luxleaks au Parlement européen

Philippe Lamberts (Ecolo), coprésident du groupe des Verts au Parlement européen, s’irrite de la manière de fonctionner de la commission spéciale « Luxleaks » chargée d’examiner les systèmes de rescrits fiscaux en Europe.

Selon lui, les autres groupes ne se pressent pas pour commencer à travailler. « Nous ne pourrons débattre d’un programme de travail que dans deux semaines, soit six semaines après la réunion d’installation de la commission », a-t-il affirmé mardi.

« Le mandat de la commission spéciale ne court que sur six mois, et un mois est déjà passé. Nous (les Verts, ndlr) avons mis sur la table, durant la réunion de lundi soir, une proposition détaillée pour un programme de travail, mais pour l’instant, nous sommes les seuls », a déploré M. Lamberts à Strasbourg.

Les Verts veulent que la commission spéciale demande des documents à la Commission européenne, au Conseil et aux Etats membres afin d’avoir une vue détaillée des pratiques existantes en matière de rescrits fiscaux.

Les Verts réclament également que soient auditionnées une série de personnalités politiques européennes, au premier rang desquelles se trouvent le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, les (ex) ministres néerlandais Jeroen Dijsselbloem et Wouter Bos, les Britanniques George Osborne et Gordon Brown et plusieurs anciens commissaires européens.

Les anciens ministres belges des Finances Didier Reynders et Philippe Maystadt figurent également sur la liste des Verts. Mais il n’est pas certain du tout que la commission spéciale prévoie vraiment d’entendre ces hommes politiques. Philippe Lamberts craint que les grands groupes politiques du Parlement freinent sciemment les travaux.

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