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Les secrets de Charlemagne

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

1 200 ans après sa mort, Charlemagne reste un personnage historique fascinant. Mais aussi un héros légendaire. Les acquis récents de la recherche sont de nature à réviser le discours sur son règne.

Un petit matin de l’an 814 s’éteint, après quarante-six ans de règne, Charles, roi des Francs et des Lombards, « couronné par Dieu grand et pacifique empereur, gouvernant l’Empire des Romains ». Le jour même de son décès, le souverain est inhumé dans l’église Notre-Dame d’Aix-la-Chapelle, où sa châsse repose encore aujourd’hui. Disparaît ainsi l’homme qui régnait en maître sur presque toute la chrétienté occidentale. Cette entreprise d’unification de territoires s’étendant « de l’Ebre à l’Elbe » lui vaudra le nom de Charles le Grand, Carolus Magnus en latin.

L’aura qui entoure Charlemagne en a vite fait un être fabuleux, héros de chansons de geste. Douze siècles après sa mort, il compte toujours parmi les figures les plus illustres de l’Histoire. Des villes et régions d’Europe s’arrachent son souvenir. Herstal et Jupille continuent à se disputer le titre de ville natale. A Liège trône sa statue équestre, tandis que la nouvelle gare des Guillemins a failli porter son nom.

Charlemagne est surtout l’un de ces personnages dont les livres de classe cultivent la légende. N’est-il pas le patron des écoliers ? Ne le présente-t-on pas comme le « père de l’Europe » ? Pour beaucoup, son règne est l’un des rares à avoir brillé dans la « nuit » moyenâgeuse, même si l’expression « Renaissance carolingienne », forgée au XIXe siècle, n’a plus trop la faveur des historiens. D’autres voix dénoncent l’intransigeance religieuse de Charles et sa cruauté. Pendant plus de trente ans, il a écrasé des révoltes dans le sang.

Pour les Saxons récemment soumis, il a édicté, par voie de capitulaire, des lois d’une sévérité inouïe. Reste que bien des clichés sur son règne volent en éclats grâce aux acquis de la recherche.

Dans le Vif/L’Express de cette semaine, douze idées reçues passées au scanner.

1. Sa naissance dans la pourpre

2. Sa naissance en 742

3. Sa naissance à Herstal

4. Sa « barbe fleurie »

5. Sa canonisation

6. Sa capitale

7. L’invention de l’école

8. Son illettrisme

9. Sa chrétienté

10. Le plan de Dieu

11. Le « père de l’Europe »

12. Le trait d’union entre mondes latin et germanique

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