© REUTERS

Les Philippins en nombre malgré la tempête pour assister à la messe du pape

Le pape François a commencé dimanche à célébrer au Rizal Park de Manille une messe géante en présence de plusieurs millions de fidèles rassemblés sous une pluie battante.

La tempête tropicale venue du sud des Philippines et qui a provoqué une pluie très dense n’a pas fait renoncer les catholiques philippins à cette célébration, la plus importante dans le pays depuis la messe célébrée en 1995 par Jean Paul II. Les Philippines, avec un pourcentage de 80% de catholiques, sont un des principaux pays catholiques du monde. Les catholiques ne sont par contre que 3,2% de la population asiatique.

Le pape a exalté dans son homélie la figure très vénérée aux Philippines du Santo Nino, l’Enfant Jésus. « Puisse le Santo Nino continuer à bénir les Philippines et à soutenir les chrétiens de cette grande nation dans leur vocation à être témoins et missionnaires de la joie de l’Évangile, en Asie et partout dans le monde. »

Selon le cardinal de Manille Luis Antonio Tagle, le pape François lui a confié pendant le voyage qu’il voyait « l’Asie comme l’avenir de l’Eglise ». François voudrait notamment que le christianisme se développe en Chine.

Dans cette dernière homélie de son voyage triomphal, le pape a fustigé la corruption, le conformisme, le gaspillage, les menaces contre l’environnement, et, une nouvelle fois, « les attaques insidieuses » contre la famille. Dans une description très critique de la société contemporaine, François a estimé que « l’homme a défiguré la beauté de la nature ». « Il a aussi détruit l’unité et la beauté de notre famille humaine, en créant des structures sociales qui entretiennent la pauvreté, l’ignorance, et la corruption. »

Il a dénoncé « la grande menace au plan de Dieu sur nous » qui vient « du mensonge dont le père est le démon ». Celui-ci « cache souvent ses pièges derrière les apparences de la sophistication, l’attrait d’être ‘moderne’, ‘comme tout le monde’. Il nous distrait par l’illusion des plaisirs éphémères, des passe-temps superficiels. Et alors nous gaspillons les dons de Dieu en employant des gadgets », a-t-il prévenu.

Il a rappelé « l’importance de protéger nos familles ». « Malheureusement, la famille a grand besoin d’être protégée contre les attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu’il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture », dans une allusion aux législations sur l’avortement, l’euthanasie, la bioéthique et le mariage gay.

Contenu partenaire