Yanis Varoufakis © Capture d'écran Youtube

Les meilleures formules de Yanis Varoufakis

Il a assimilé les créanciers d’Athènes au « terrorisme », qualifié leur programme d’austérité de « plus gros ratage de l’histoire économique »: Yanis Varoufakis aura marqué les esprits à la tête des Finances grecques avec son franc-parler et son sens de la formule.

29 janvier: « vie frugale »

« Nous sommes pour un mode de vie frugal, nous ne pensons pas que développement signifie multiplication de Porsche Cayenne dans les rues étroites de nos villes, ordures sur les plages et dioxyde de carbone dans l’atmosphère », explique-t-il lors de sa première conférence de presse à Athènes, deux jours après sa prise de fonction.

5 février: « pas d’accord »

« De mon point de vue, nous ne sommes même pas tombés d’accord sur le fait de ne pas être d’accord », déclare Varoufakis à Berlin après un entretien avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble.

8 février: « château de cartes »

« La sortie de la Grèce de l’euro n’est pas une perspective qui rentre dans nos plans, simplement parce que nous pensons que l’Europe est fragile. C’est comme quand on construit un château de cartes. Si on enlève la carte Grèce, les autres s’écroulent », prévient-il dans un entretien à la télévision italienne RAI.

11 février: « substance intellectuelle »

« Wolfgang Schäuble est probablement le seul politique européen avec de la substance intellectuelle », déclare Varoufakis à l’hebdomadaire Stern au sujet du ministre allemand des Finances, qui passe pourtant pour l’un des plus intransigeants vis-à-vis des Grecs.

25 février: « le pire »

« Ce que je dis à mes homologues est ceci: si vous pensez que vous avez intérêt à abattre des gouvernements progressistes comme le nôtre (…) alors attendez-vous au pire », met-il en garde dans Charlie Hebdo.

27 février: « imprécision »

« Nous sommes fiers de (son) niveau d’imprécision », lance M. Varoufakis au sujet du programme d’engagements de réformes transmis par Athènes à ses partenaires européens. En grec, il se félicite de « l’ambiguité créatrice » de l’accord.

15 mars: « un honneur »

« C’est un honneur que Bild essaie de me nuire. Plus ils le font, mieux je dors la nuit », déclare Varoufakis à l’agence grecque ANA, après que le tabloïd allemand eut annoncé sa démission imminente.

15 mars: « petits problèmes insignifiants »

« De petits problèmes insignifiants de liquidité ne doivent pas diviser l’Europe », relativise M. Varoufakis sur la chaîne allemande ARD.

26 mai: « il est temps »

« Depuis quatre mois nous avons rempli nos obligations vis-à-vis des créanciers en puisant jusqu’au fond de notre économie, on ne peut pas faire cela indéfiniment et nos créanciers le savent », lance le ministre sur CNN. « Donc il commence à être temps qu’ils se mettent d’accord » et « fassent le dernier quart du chemin, puisque nous en avons déjà fait les trois autres quarts ».

3 juillet: « plus gros ratage de l’histoire »

« Nous avons un très mauvais système de gouvernance en Europe », déclare-t-il à BBC News. « Ce n’est pas la bonne manière de diriger une union monétaire. C’est une parodie. C’est une comédie des erreurs depuis maintenant cinq ans. » « Le programme qu’ils ont imposé à ce pays et qu’ils veulent continuer à imposer (…) va rester comme le plus gros ratage de l’histoire économique ».

4 juillet: « terrorisme »

« Ce qu’ils font avec la Grèce a un nom: terrorisme », accuse Yanis Varoufakis dans El Mundo. « Pourquoi est-ce qu’ils nous ont forcés à fermer les banques? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s’agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme », développe le ministre au sujet de la politique du FMI, de la BCE et de l’UE.

6 juillet: « fierté »

« Je porterai le dégoût des créanciers avec fierté », écrit-il sur son blog au matin de sa démission.

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