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Les médias étrangers dans le collimateur de la Chine

Nouveau coup d’épaule aux journalistes étrangers accrédités en Chine: la police chinoise les a sommés aujourd’hui de respecter des règles nouvelles strictes pour couvrir des « rassemblements du jasmin » inspirés des mouvements de contestation dans le monde arabe.

Les reporters qui ne respecteraient pas ces règles pourraient se voir confisquer leur permis de travail en Chine. Plus d’une douzaine de journalistes étrangers ont été convoqués mercredi par la police pour se voir adresser de vive voix cette mise en garde. Dans certains cas, l’entretien a été filmé et enregistré par la police.

Depuis un assouplissement intervenu dans le contexte des Jeux olympiques d’août 2008, les reporters étrangers ont en théorie le droit de procéder à des interviews partout sur la voie publique à Pékin, à la seule condition que la personne interrogée soit d’accord.

Pourtant, dans les villes où étaient prévus des « rassemblements du jasmin » le week-end dernier et celui d’avant, les autorités ont montré qu’elles étaient déterminées à étouffer toute protestation, déployant des centaines de policiers en uniforme et en civil et empêchant les journalistes de prendre des images.

Un journaliste de Bloomberg News a été roué de coups par des membres de la sécurité dimanche à Pékin. Une douzaine de journalistes ont été embarqués au poste de police.

Hier, la porte-parole du ministre des Affaires étrangères Jiang Yu réagissait incrédule : « Pourquoi certains journalistes s’enfuient-ils effrayés? Je trouve cela bizarre. Les journalistes devraient vraiment respecter les lois et les règlements ».

Pour rappel, la Chine occupe la 171ème place dans le classement mondial de la liberté de la presse 2010.

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