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Les « liquidateurs » se battent pour le Japon

Le sort de milliers de Japonais se trouve entre les mains des liquidateurs, ces employés de la dernière chance qui risquent leur vie pour la nation.

À l’heure où la menace nucléaire ne cesse d’alimenter les débats, un terme que l’on croyait enterré avec la catastrophe de Tchernobyl refait surface. Les « liquidateurs » sont les employés restés sur le site de la catastrophe nucléaire de Fukushima afin de refroidir les réacteurs accidentés et le combustible irradié. Ils ne seraient plus qu’une cinquantaine à y risquer leur vie dans une course contre la montre.

Après une tentative de verser de l’eau sur le réacteur via un hélicoptère, ces hommes sur lesquels repose le dernier espoir de stopper la catastrophe, auraient maintenant attaqué les réacteurs à coups de canons à eau, habituellement utilisés lors de la dispersion d’émeutiers ou de manifestants. C’est dire le critique de la situation…

L’inquiétude se fait de plus en plus ressentir quant à leur état de santé. Un employé aurait déjà trouvé la mort et onze autres auraient été blessés lors de l’explosion de samedi.

Mettant leur santé et leur vie entre parenthèses au profit de leur pays, ces hommes seraient exposés à de très fortes doses d’irradiation où la destruction massive des cellules et l’altération du fonctionnement de certains organes, menacent fortement leur vie.

Tchernobyl refait surface

Une situation qui rappelle la catastrophe de Tchernobyl de 1986, seul accident nucléaire à avoir atteint un niveau 7 sur l’échelle internationale Ines. Des dizaines de milliers d’hommes avaient alors été dépêchés par les autorités soviétiques sur un site qui allait rapidement devenir meurtrier pour des ouvriers équipés de protection de fortune et qui n’étaient pas réellement conscients des risques encourus.

Au Japon, il n’est plus question de courage, mais bel et bien de missions-suicide. Contrairement à leurs prédécesseurs de Tchernobyl, c’est conscients des risques encourus que les liquidateurs se battent pour juguler un feu des plus virulents.

Ghizlaine Chérif

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