Combattant kurde en Syrie. © REUTERS

Les Kurdes reprennent une ville aux jihadistes en Irak

Les forces kurdes irakiennes ont repris samedi la ville de Zoumar aux jihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) après des semaines de combats dans cette zone du nord de l’Irak, a indiqué un officier.

« Après des combats, qui ont débuté ce matin, et avec un soutien aérien américain, nous avons pu chasser les combattants (de l’EI) du centre » de Zoumar, et de 11 villages des environs, a déclaré le général Karim Atuti, des forces kurdes peshmergas.

Zoumar, située à 60 km au nord-ouest de Mossoul -deuxième ville d’Irak et première cité tombée aux mains des jihadistes en juin- avait été investie par les peshmergas après le retrait de l’armée irakienne au début de l’offensive jihadiste. Mais l’EI a lancé début août une nouvelle offensive en direction du nord, forçant les peshmergas à se replier vers la région autonome du Kurdistan irakien. Les forces kurdes ont depuis regagné du terrain, mais leurs progrès restent lents.

En dépit des combats en Irak, les autorités d’Erbil prévoient d’envoyer 200 peshmergas en Syrie voisine — où l’EI est également actif – pour prendre part à la défense de Kobané, ville kurde frontalière de la Turquie et assiégée par l’EI depuis plus d’un mois.

22 raids en Irak et un en Syrie ces dernières 48 heures

La coalition internationale emmenée par les Etats-Unis a conduit pas moins de 22 raids aériens vendredi et samedi contre l’organisation Etat islamique (EI) en Irak, ainsi qu’un raid en Syrie, a annoncé l’armée américaine samedi.

Onze des bombardements ont visé des unités, bâtiments, positions et véhicules du groupe EI près du barrage stratégique de Mossoul, a indiqué le commandement militaire américain pour le Proche-Orient et l’Asie centrale (Centcom).

Les combattants jihadistes de l’EI avaient pris le barrage le 7 août, mais les forces kurdes et l’armée irakienne, appuyés par des frappes aériennes américaines, avaient réussi à le reprendre à la fin du mois d’août. Situé sur le Tigre au nord de l’Irak, le barrage est stratégique. C’est le plus grand du pays, et en cas de destruction il pourrait déclencher de gigantesques inondations à Mossoul et Bagdad.

Quatre frappes ont eu lieu près de Fallouja, et les autres se sont produites à Baïji, Qurayat al Hajjaj et d’autres lieux en Irak. Ces frappes ont été menées par des bombardiers, chasseurs et drones des armées américaine et des partenaires de la coalition. La seule frappe sur le territoire syrien, près de Kobané, a permis de détruire une pièce d’artillerie et a été menée par les Etats-Unis.

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