© Image Globe

Les Européens doivent trouver des solutions « tous ensemble » à la crise

Le Vif

Le nouveau chef du gouvernement italien, Enrico Letta, a estimé mercredi à Bruxelles que les Européens devaient trouver des solutions « tous ensemble » à la crise actuelle, en plaidant pour l’adoption de mesures en faveur de la croissance.

M. Letta s’exprimait à l’issue d’un entretien avec son homologue belge, le socialiste Elio Di Rupo, et juste avant une rencontre avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

Il arrivait de Paris où il avait été reçu par le président français François Hollande, au lendemain de son premier déplacement à l’étranger à Berlin pour un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Interrogé pour savoir s’il y avait deux Europe, une de la rigueur et une autre qui demanderait plus de souplesse dans la réduction des déficits, il a affirmé qu’il y avait « une seule Europe ».

Evoquant les pays du bloc des Brics, qui comprend notamment la Chine et l’Inde, M. Letta a souligné qu’ils avaient « chacun d’entre eux le double d’habitants de l’Europe ». « On ne peut pas diviser l’Europe en deux, en trois ou en quatre. Il faut que l’Europe comprenne que si on n’est pas ensemble à chercher des résultats, on ne sera jamais en condition de rester la plus importante économie du monde », a-t-il ajouté.

Le président du Conseil italien s’est dit « sûr que l’Europe du futur sera une Europe dans laquelle on va s’entendre ». « On est tous liés les uns aux autres. Si le reste de l’Europe s’effondre et qu’un pays reste seul, je ne pense pas que ce pays-là va prospérer », a-t-il dit, sans citer l’Allemagne, première économie plutôt en forme d’une zone euro frappée par la crise et le chômage de masse.

« Il faut que les solutions soient dans la rigueur, sans vouloir absolument éviter la rigueur, mais il faut que ce soit des solutions tous ensemble », a-t-il insisté.

M. Di Rupo a souhaité que le sommet européen fin juin, consacré aux questions économiques, « soit un sommet déterminant qui redonne de l’élan et du souffle à l’UE, et singulièrement aux pays qui ont l’euro comme monnaie commune », en citant notamment la mise en place de l’union bancaire.

Elle « doit être mise en place sans perte de temps et en étant en condition de donner des résultats immédiats », a répété Enrico Letta. Il a aussi souhaité que le sommet de juin « discute de mesures importantes et de mesures nouvelles pour la croissance ».

Pour M. Di Rupo, « on doit maintenir la rigueur, mais derrière les chiffres, il y a des citoyens et des entreprises ». « Si on ne réussit pas à ce que l’Europe montre sa capacité à retrouver de la prospérité pour les citoyens, ce sera la catastrophe lors des élections européennes de l’an prochain. Nous aurons à la fois les anti-européens, des partis qui sont contre absolument tout, des populistes à n’en plus finir. Ce qui pourrait signifier une catastrophe pour l’ensemble de l’Union européenne », a-t-il dit, en écho aux propos tenus par M. Letta à Paris.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire