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Les Etats-Unis ont intérêt à riposter aux cyberattaques électorales

Les Etats-Unis ont intérêt à riposter rapidement aux cyberattaques subies pendant la campagne présidentielle et pour lesquelles la Russie a été pointée du doigt, s’ils veulent éviter d’être à nouveau pris pour cible, ont mis en garde plusieurs experts.

Une telle réponse démontrerait les capacités qu’ils ont développées pour faire face à ces menaces, à condition toutefois qu’elle soit mesurée et évite toute forme d’escalade.

Le président américain Barack Obama a évoqué vendredi ces piratages informatiques menés contre le parti démocrate et la candidate battue Hillary Clinton, mettant en cause son homologue russe Vladimir Poutine.

A l’inverse, son successeur Donald Trump a rejeté en bloc les conclusions des services de renseignement, qui ont accusé début octobre la Russie d’être à l’origine de ces cyberattaques, tout comme l’évaluation secrète de la CIA -divulguée par la presse- selon laquelle Moscou a orchestré ces piratages pour faire gagner le milliardaire républicain.

Aucune riposte connue n’a encore été effectuée et il faudrait « répondre immédiatement et de façon proportionnée », a estimé James Stavridis, ancien commandant suprême des forces de l’Otan.

Cela devrait « inclure la présentation publique de preuves, suivie par une intrusion similaire dans les systèmes informatiques russes », a-t-il expliqué à l’AFP.

Le fait que les Etats-Unis n’aient pas encore riposté -malgré la promesse du vice-président Joe Biden début octobre- risque d’envoyer un message de faiblesse, a considéré Frank Cilluffo, directeur du Centre d’études sur la sécurité intérieure à l’Université George Washington.

« Sur le plan de la crédibilité, nous n’avons absolument aucun autre choix que de répondre. Tout le monde nous regarde », a-t-il expliqué. La réponse doit « être proportionnelle », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il « ne faut jamais se limiter à un seul domaine ».

Pour James Stavridis, une riposte à l’encontre de Moscou pourrait consister « à exposer des malversations financières et de la corruption » pour détériorer l’image de Vladimir Poutine et de son gouvernement auprès de la population russe.

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