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Les décisions clés de Trump sur le conflit israélo-palestinien

Du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, à l’arrêt par Washington des financements à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, rappel des principales décisions et prises de position du président Donald Trump sur le dossier israélo-palestinien.

Silence sur les colonies

Le 24 janvier 2017, la Maison Blanche refuse de commenter l’annonce par Israël de la construction de 2.500 logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, le plus important projet du genre depuis des années. Le président Trump, qui vient de prendre ses fonctions, « veut se rapprocher d’Israël », affirme son porte-parole.

Premières ruptures

Le 15 février, recevant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Donald Trump estime que « la solution à deux Etats » n’est pas la seule voie possible pour la paix. Le 27 mars, la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, promet que le « dénigrement » d’Israël aux Nations unies est « terminé ».

Trump devant le mur des Lamentations

Le 3 mai, Donald Trump reçoit le président palestinien Mahmoud Abbas. « Nous voulons créer la paix entre Israël et les Palestiniens, nous y arriverons », lance-t-il, restant évasif sur les moyens pour y parvenir.

Le 22 mai, il se recueille devant le mur des Lamentations, dans la Vieille ville de Jérusalem, une première pour un président américain, tandis que Benjamin Netanyahu annonce une aide militaire américaine accrue.

« Prétendue occupation »

En septembre, l’ambassadeur américain en Israël David Friedman, « ami et conseiller de longue date » de Donald Trump, minimise « la prétendue occupation » israélienne en Cisjordanie et provoque la colère des Palestiniens.

Jérusalem

Le 6 décembre, Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël, passant outre les mises en garde venues de toutes parts et marquant une rupture spectaculaire avec ses prédécesseurs.

La décision déclenche la colère des Palestiniens et la réprobation de la communauté internationale. Les Palestiniens refusent depuis tout contact avec l’administration américaine, lui déniant tout rôle de médiateur dans le processus de paix.

« Claque du siècle »

Le 14 janvier 2018, Mahmoud Abbas qualifie l’offre de paix de Donald Trump de « claque du siècle », en référence à la volonté du président américain de présider à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens.

Le 16 janvier, les Etats-Unis décident de « geler » plus de la moitié de leurs versements prévus à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), soit environ 65 millions de dollars. Washington assure que cette décision n’est pas liée aux tensions sur Jérusalem. Les relations avec les Palestiniens se crispent davantage.

Le 25 janvier, Donald Trump accuse les Palestiniens de « manquer de respect (aux Etats-Unis) en refusant de recevoir » le vice-président Mike Pence lors de sa tournée au Moyen-Orient. Il conditionne le versement aux Palestiniens de « centaines de millions de dollars » d’aide à la reprise des négociations.

Ambassade américaine à Jérusalem

Le 5 mars, Donald Trump reçoit à nouveau Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche et affirme que la relation entre Etats-Unis et Israël n’a « jamais été aussi bonne ».

Le 14 mai, le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem coïncide avec un bain de sang dans la bande de Gaza, où une soixantaine de Palestiniens sont tués par des tirs israéliens.

Le 1er juin, les Etats-Unis mettent leur veto aux Nations unies à un projet de résolution au Conseil de sécurité appelant à protéger les Palestiniens et, le 19 juin, annoncent leur retrait du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH), qu’ils accusent de parti pris contre Israël.

L’ancien négociateur en chef palestinien Saëb Erekat dénonce un « complot américano-israélien visant à liquider la cause palestinienne ».

Arrêt des financements

Les Etats-Unis annoncent, le 24 août, l’annulation de plus de 200 millions de dollars d’aide en faveur des Palestiniens, puis décident d’arrêter le financement de l’Unrwa le 31 août.

Cette décision est « cruelle et irresponsable », réplique une responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui.

D’ici fin septembre, l’agence « n’aura plus un sou », avait averti deux jours plus tôt le porte-parole de l’Unrwa, Chris Gunness.

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