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Les candidats à la primaire de la gauche éreintent le bilan de Hollande, sauf Valls

Le Vif

Les candidats à la primaire de la gauche française en vue de la présidentielle ont critiqué jeudi le bilan du mandat du chef de l’Etat socialiste François Hollande, à l’exception de l’ex-Premier ministre Manuel Valls, soulignant la fracture de leur camp.

Invités lors de leur premier débat télévisé à décrire le bilan du mandat du président, marqué par une impopularité record depuis son élection en 2012, la majorité des sept candidats, dont cinq d’entre eux ont participé au gouvernement, ont fait part de leur déception et frustration.

« Difficile à défendre », a ainsi commenté l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, chantre du protectionnisme qui fut remercié en août 2014 pour avoir critiqué le virage libéral de François Hollande. Avant de se déclarer porteur d’un projet qui ne soit « pas un projet de gestion résignée », en allusion au chef d’Etat.

L’outsider Benoît Hamon, éphémère ministre de l’Education en 2014, a pour sa part évoqué un « sentiment d’inachevé ». Vincent Peillon, ministre de l’Education de 2012 à 2014, a lui regretté un « sentiment de profonde incompréhension » à l’égard de l’action du président, tout en estimant que les candidats de la gauche héritaient d' »une crise politique très profonde ».

Seul l’ancien Premier ministre Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche à la faveur du renoncement surprise de François Hollande à briguer un second mandat, a fait part de sa « fierté ».

« Fierté d’avoir servi les Français dans une période très difficile », a-t-il dit, en allusion à la série d’attentats djihadistes sans précédent ayant frappé la France depuis deux ans. « Ici, je n’ai pas d’adversaires, encore moins d’ennemis, nous sommes venus débattre devant les Français pour les convaincre que la gauche est toujours utile », a-t-il insisté.

A moins de quatre mois de l’élection présidentielle, les sondages annoncent pour l’heure un duel entre la droite et l’extrême droite.

Manuel Valls est étiqueté favori de cette primaire, au scrutin organisé les 22 et 29 janvier, mais il est fragilisé par des revirements depuis plusieurs semaines. Il s’est notamment dédit de certaines décisions prises à la tête du gouvernement pour tenter de convaincre un électorat profondément déçu après cinq ans de gauche au pouvoir.

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