Manifestation Pegida à Dresde le 25 janvier 2015 © Reuters

Les anti-islam de Pegida manifestent à Dresde par milliers

Plusieurs milliers de manifestants anti-islam affluaient dimanche après-midi à Dresde (est de l’Allemagne), pour le premier rassemblement du mouvement Pegida depuis la révélation de menaces d’attentat sur le cortège et la démission de son leader.

« Pour un pays souverain », « Honnêtes gens, soulevez-vous enfin ! » ou « Merci Pegida » figuraient sur les pancartes brandies pour cette 13e réunion des « Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident ».

Né le 20 octobre dernier dans cette ville bourgeoise et conservatrice d’ex-RDA, Pegida s’est réuni chaque lundi soir, par référence auxmouvements spontanés qui avaient précédé la chute du mur de Berlin fin 1989, jusqu’à rassembler un record de 25.000 personnes le 12 janvier.

Mais le mouvement, qui a essaimé dans la plupart des grandes villes allemandes et suscite une vaste mobilisation contre lui, s’est vu interdire toute manifestation lundi dernier en raison d’un risque d’attentat visant son principal leader, Lutz Bachmann.

Deux jours plus tard, M. Bachmann a annoncé sa démission après la publication dans la presse d’une photo le montrant grimé en Adolf Hitler, et la révélation de propos outranciers sur les réfugiés, laissant aux commandes Kathrin Oertel, 37 ans.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s’est inquiété dimanche de l’impact de Pegida sur l’image de l’Allemagne à l’étranger, dans une interview au quotidien Bild.

Samedi, le président du Conseil central des musulmans (ZMD), Aiman Mazyek, dénonçait sur le site internet de l’hebdomadaire Focus une hausse des attaques islamophobes en Allemagne, évoquant des « insultes » visant souvent les femmes voilées, du « vandalisme » contre les mosquées et des « violences » envers les imams.

La branche flamande du mouvement, qui comptait manifester à Anvers Lundi, n’en a pas reçu l’autorisation du bourgmestre Bart De Wever.

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