Henriette Reker © Reuters

Les agressions massives de Cologne ont-elles été préméditées ?

Les agressions sexuelles perpétrées à grande échelle à Cologne le soir du Nouvel An pourraient avoir été organisées, a indiqué le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, sur la chaîne télévisée ZDF mercredi. « Le tout semble avoir été coordonné », a-t-il dit.

Quelque 90 plaintes pour agressions sexuelles et un viol ont été enregistrés à la suite de la Saint-Sylvestre dans la ville de l’ouest de l’Allemagne. Les agressions se sont produites vers minuit autour de la gare de Cologne, mais également à Hambourg, où 27 plaintes ont été déposées. Pour le ministre de la Justice, il est peu probable que ces événements se soient produits par hasard. La police a annoncé mercredi avoir trois suspects dans son viseur, sans donner plus d’informations.

Par ailleurs, la maire de Cologne, Henriette Reker, était sous le feu des critiques mercredi après avoir conseillé aux femmes de garder leurs distances et de rester groupées. Twitter s’est rapidement emparé de sa formule sous le hashtag #EineArmlaenge (‘à distance d’un bras’). Ses détracteurs estiment qu’elle devrait focaliser son action sur le renforcement de la sécurité et l’interpellation des agresseurs, plutôt que de blâmer les victimes.

Se basant sur les témoignages, la police estime que les suspects sont des hommes d’apparence nord-africaine, a indiqué mardi le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière. Mais peu de détails sont connus sur l’identité des assaillants et il n’est pas avéré qu’il s’agisse de demandeurs d’asile, soulignent différents médias allemands.

Les événements créent néanmoins le malaise dans le pays, qui a accueilli un million de réfugiés en 2015. Plusieurs personnalités politiques ont exprimé leur crainte de voir apparaître des amalgames, comme n’hésitent pas à le faire le mouvement anti-islam Pegida et le petit parti d’extrême droite AfD

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