Jamal Khashoggi © REUTERS

Le Washington Post accuse l’Arabie Saoudite de couvrir la vérité sur la mort de Khashoggi

Le quotidien américain Washington Post refuse d’accepter l’explication fournie par l’Arabie saoudite pour le décés de son chroniqueur, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, suggérant que le royaume ment pour couvrir les faits.

« Le gouvernement d’Arabie saoudite a honteusement et de manière répétée formulé mensonges après mensonges dans les trois semaines qui ont suivi la disparition de Jamal Khashoggi dans leur consulat d’Istanbul », a indiqué Fred Ryan, le directeur exécutif dans une déclaration.

« N’offrant aucune preuve contrairement à toutes les évidences, et maintenant il espère que le monde va croire que Jamal est mort dans une rixe après une dispute. Ce n’est pas une explication, c’est un camouflage », a-t-il poursuivi.

Il exhorte le présdident Donald Trump, le congrès et les dirigeants « du monde civilisé » à « demander à voir des preuves tangibles. « Les Saoudiens ne peuvent pas être autorisés à fabriquer des solutions pour garder la face pour une atrocité qui semble avoir été ordonnée au plus haut niveau de leur gouvernement », ajoute la déclaration.

Le 2 octobre, Jamal Khashoggi était entré au consulat saoudien à Istanbul pour des démarches administratives en vue de son mariage avec une Turque, Hatice Cengiz, mais il n’avait plus été vu vivant.

Le journaliste s’était exilé aux Etats-Unis lors d’une vague d’arrestations en septembre 2017 dans le royaume saoudien et n’avait cessé depuis de dénoncer les « excès » du prince Mohammed, 33 ans, surnommé MBS. Dans sa dernière contribution au Washington Post, il dénonçait les entraves à la liberté de la presse dans le monde arabe.

Belga

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