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Le Royaume-Uni dans « la tourmente »?

Le Vif

L’ambassadeur américain au Royaume-Uni, Woody Johnson, a minimisé mercredi les propos du président Donald Trump, qui avait estimé la veille que le Royaume-Uni était « quelque peu dans la tourmente » après la démission de deux poids lourds du gouvernement, en désaccord sur le Brexit.

« Il y a toujours de la tourmente dans tous les pays mais non, non, je pense que le Royaume-Uni procède de la manière dont il le fait toujours », a déclaré le diplomate, interrogé par la BBC.

« C’est un pays très sûr de lui, c’est un pays très capable. Nous sommes extrêmement confiants dans la capacité du Royaume-Uni de venir tant bien que mal à bout de ce problème du Brexit et de passer à autre chose », a-t-il ajouté, saluant la « relation extraordinaire » unissant Londres et Washington.

Le ministre britannique du Brexit, David Davis, et celui des Affaires étrangères, Boris Johnson, deux adeptes d’une rupture nette des liens avec l’Union européenne, ont démissionné dimanche et lundi du gouvernement de Theresa May, lui reprochant de vouloir garder une relation commerciale étroite avec le bloc des 27.

« Etre capable de surmonter ces problèmes comme elle l’a fait est un exemple de leadership fort », a estimé l’ambassadeur américain à propos de Mme May.

Après un sommet de l’Otan mercredi et jeudi à Bruxelles, Donald Trump est attendu au Royaume-Uni où il doit rencontrer notamment Mme May, sur fond de manifestations hostiles à sa présence, avant un sommet bilatéral historique avec son homologue russe Vladimir Poutine à Helsinki lundi.

« Je m’entends très bien avec elle », a-t-il affirmé depuis la Maison Blanche alors qu’il s’apprêtait à décoller pour sa tournée européenne. « J’ai une très bonne relation », a-t-il ajouté, tout en estimant qu' »il revient au peuple de décider » de l’avenir de la Première ministre britannique, qui s’est maintenue au pouvoir malgré les défections au sein de son exécutif.

Donald Trump a également dit qu’il parlerait « peut-être » à son « ami » Boris Johnson, qu’il a dit avoir « toujours apprécié ». Une rencontre qui pourrait causer de l’embarras à Theresa May alors qu’elle tente de rasseoir son autorité sur son Parti conservateur très divisé.

Selon l’ambassadeur américain, « cela ne figure pas au programme » mais « le président élabore son propre programme »: « si le président veut le faire et pense que c’est approprié, il prendra cette décision ».

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