Le roi Salmane d'Arabie Saoudite. © AFP

Le roi saoudien rejette la décision de transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem

Le Vif

Le roi Salmane d’Arabie saoudite a rejeté dimanche, à l’ouverture du 29e sommet arabe, la décision de l’administration de Donald Trump de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.

« Nous réitérons notre rejet de la décision américaine concernant Jérusalem », a déclaré le roi dans un discours à Dhahran (est), ajoutant que « Jérusalem-Est est une partie intégrante des territoires palestiniens ».

Il a annoncé par la suite un don saoudien de 150 millions de dollars au profit de l’administration des biens religieux musulmans à Jérusalem-Est.

« L’Arabie saoudite annonce un don de 150 millions de dollars pour soutenir l’administration des biens islamiques de Jérusalem », a dit le souverain en qualifiant la réunion des dirigeants arabes de « sommet de Jérusalem ». « Je nomme ce sommet de Dhahran sommet de Jérusalem pour que tout le monde sache que la Palestine et son peuple restent au coeur des préoccupations des Arabes », a-t-il dit.

Le roi Salmane a par ailleurs annoncé un don saoudien de 50 millions de dollars au profit de l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Cette organisation, qui apporte son aide à plus de trois millions de personnes, traverse de sérieuses difficultés financières. Elle a déclaré à la mi-mars ne disposer des fonds nécessaires que jusqu’à l’été, après la décision de Washington de ne plus la financer.

Pierre Krähenbühl, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), a récemment expliqué que l’agence cherchait 441 millions de dollars (361 millions d’euros) pour poursuivre ses activités mais que seulement 100 millions de dollars avaient été promis par les donateurs.

Le roi saoudien rejette les « ingérences flagrantes » de l’Iran dans les affaires arabes

Par ailleurs, le roi Salmane d’Arabie saoudite a dénoncé les « ingérences flagrantes de l’Iran » dans les affaires arabes et évité d’évoquer publiquement la Syrie 24 heures après les frappes occidentales, dans son discours d’ouverture dimanche du 29e sommet arabe.

Ryad et Téhéran sont engagés depuis des années dans des conflits par procuration, de la Syrie au Yémen, en passant par l’Irak et le Liban. « Nous renouvelons notre ferme condamnation des actes terroristes commis par l’Iran dans la région arabe et rejetons ses ingérences flagrantes dans les affaires des pays arabes », a dit le roi dans cette intervention devant le sommet annuel des dirigeants arabes à Dhahran, dans l’est de l’Arabie saoudite.

Cette réunion s’est ouverte 24 heures après que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont mené des frappes ciblées contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, allié à l’Iran et à la Russie, en représailles à une attaque chimique présumée contre une enclave rebelle.

Sur le Yémen, le roi Salmane a déclaré accueillir « avec satisfaction la déclaration du Conseil de sécurité (de l’ONU) dénonçant les tirs de missiles balistiques de fabrication iranienne sur des villes saoudiennes ». Ryad a pris en 2015 la tête d’une coalition au Yémen en soutien aux forces loyalistes pour contrer l’avancée des rebelles Houthis.

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