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« Le risque de guerre commerciale peut accélérer la conclusion d’accords de libre-échange »

Le spectre d’une guerre commerciale déclenchée par la politique américaine en la matière, l’incertitude des négociations sur le Brexit et les élections européennes de 2019 alimentent un « sentiment d’urgence ».

Ce « sentiment d’urgence » est de nature à accélérer les négociations par l’Union européenne d’accords de libre-échange avec d’importants partenaires commerciaux, estime la société d’assurance-crédit Atradius dans une note publiée vendredi.

« A la suite d’une année chargée en 2017 avec la signature du Ceta entre l’UE et le Canada, de nombreuses négociations bilatérales sont à l’ordre du jour cette année », constate Atradius, qui cite notamment « la finalisation des négociations commerciales avec le Mexique et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) et l’obtention de la ratification finale d’accords commerciaux clés avec le Japon, Singapour et le Vietnam ».

Selon Atradius, la direction prise par la politique commerciale américaine pourrait être une source d’opportunités pour l’UE et certains de ses partenaires commerciaux.

Et pour la Belgique également. La conclusion d’un accord de libre-échange avec le Mercosur pourrait ainsi profiter au secteur automobile et à l’industrie chimique belges, selon l’étude. Mais de nombreux agriculteurs belges craignent, par contre, qu’un afflux de viande importée d’Amérique du Sud ne mette à mal un secteur de l’élevage déjà en difficulté.

Un accord commercial avec le Vietnam, qui pourrait être soumis à l’approbation du Conseil européen et du Parlement européen au cours de l’été, profiterait potentiellement aux secteurs pharmaceutique et chimique belges.

Enfin, selon Atradius, le partenariat économique entre le Japon et l’UE (JEEPA), dont les négociations ont été finalisées en décembre 2017, serait avantageux pour les secteurs belges de la pharmaceutique, de la construction et de l’ingénierie.

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