La province francophone canadienne vit depuis la mi-février la plus importante contestation estudiantine de son histoire, en réaction à la hausse de 75% des frais de scolarité. La ministre de l'Education a présenté sa démission. © Image Globe

Le Québec annule la hausse des frais universitaires

La nouvelle Première ministre québécoise Pauline Marois a indiqué jeudi que son gouvernement indépendantiste entérinait l’annulation de la hausse des frais universitaires décidée par le cabinet sortant, qui avait plongé la province dans un conflit social sans précédent.

Le Parti québécois a remporté d’une courte tête les élections du 4 septembre et dès le lendemain Mme Marois avait annoncé son intention de revenir sur cette mesure qui avait poussé au printemps des milliers de Québécois à descendre dans la rue.

La hausse des frais de scolarité, de 82% sur sept ans, avait été décidée par le gouvernement libéral sortant de Jean Charest. Face à la succession des manifestations, parfois violentes, les libéraux avaient fait voter le 18 mai une loi spéciale, officiellement censée garantir le libre accès aux cours des étudiants non-grévistes mais imposant aussi des limitations aux manifestations.

« J’annonce que nous abrogeons par décret dès demain (vendredi), les dispositions de la loi 78, la loi 12, concernant l’interdiction de manifester », a ajouté Pauline Marois, qui s’était rangée du côté des étudiants lors du « printemps érable ».

Aussitôt, les organisations étudiantes ont crié victoire. La question du sous-financement des universités québécoises doit maintenant être débattue lors d’un sommet sur l’enseignement supérieur qui doit se tenir prochainement.

Le Vif.be, avec Belga

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