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Le procès d’Anders Berhing Breivik s’ouvre lundi à Oslo

Le procès d’Anders Behring Breivik, cet homme de 33 ans poursuivi pour terrorisme et assassinats pour avoir tué 77 personnes à Oslo et sur l’île d’Utoeya le 22 juillet 2011, s’ouvrira lundi dans la capitale norvégienne. Le procès devrait durer jusqu’au 22 juin.

Le vendredi 22 juillet dernier, Anders Behring Breivik avait garé une camionnette piégée au pied de la tour qui abrite le siège du Premier ministre Jens Stoltenberg. L’explosion du véhicule avait fait 8 morts.

Agissant au nom d’une croisade contre l' »invasion musulmane » et le multiculturalisme, l’individu, déguisé en policier, s’était ensuite rendu sur l’île d’Utoeya, où il avait ouvert le feu sur des centaines de jeunes travaillistes réunis en camp d’été, en abattant 69 d’entre eux avant d’être arrêté par la police.

Se présentant comme un croisé en guerre contre l' »invasion musulmane » et le multiculturalisme en Europe, il avait diffusé sur internet, juste avant les attaques, un manifeste de 1.500 pages. Début février, lors d’une comparution devant le tribunal d’Oslo qui devait ordonner son maintien en détention provisoire, Anders Behring Breivik avait réclamé sa « libération immédiate », expliquant que son carnage était « une attaque préventive contre des traîtres à la patrie ».

Au procès, la défense de l’accusé devrait dès lors plaider l’acquittement de son client, qui aurait agi en « légitime défense » d’après lui. « Techniquement, nous n’avons pas d’autre choix que de relayer ses arguments pour expliquer pourquoi il a agi ainsi », explique Me Lippestad, l’un des 4 avocats d’Anders Behring Breivik.

Ce dernier doit témoigner au cours de la première semaine du procès. « Cela sera extrêmement difficile, un énorme défi d’écouter ses explications. Il va non seulement défendre (son geste) mais aussi déplorer, je crois, de ne pas être allé plus loin », a déjà prévenu Me Lippestad.

Les débats aborderont largement l’état psychologique de l’accusé qui tient à être reconnu pénalement responsable du carnage afin, selon ses avocats, de ne pas invalider l’idéologie islamophobe et hostile au multiculturalisme contenue dans son manifeste. Une première expertise psychiatrique avait conclu l’an dernier qu’il était psychotique et devait donc être condamné à un internement psychiatrique plutôt qu’à une peine de prison. Mais mardi, une contre-expertise a conclu qu’il ne souffre pas de psychose et qu’il est donc pénalement responsable.

En dernier ressort, il reviendra aux juges, dans leur verdict attendu en juillet, de trancher la question de la responsabilité pénale de Breivik, laquelle déterminera son sort: la prison ou l’asile.

LeVif.be, avec Belga.

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