Le président sud-coréen Moon Jae-In © AFP

Le président sud-coréen évoque l’idée d’un sommet avec le Nord

Le Vif

Le président sud-coréen Moon Jae-In s’est montré ouvert mercredi à l’idée d’un sommet avec le Nord, au lendemain de discussions rares entre les deux camps, la communauté internationale saluant la décision de Pyongyang de participer aux Jeux Olympiques.

Des représentants des deux camps se sont rencontrés mardi pour la première fois depuis décembre 2015 lors d’une réunion au cours de laquelle la Corée du Nord -qui avait boycotté en 1988 les jeux de Séoul- a accepté d’envoyer au Sud en février une délégation pour les JO d’hiver de Pyeongchang (9 au 25 février). Et le président sud-coréen Moon, qui avait été élu en mai en prônant un dialogue, a de nouveau défendu l’option diplomatique pour régler l’un des dossiers les plus épineux du globe.

« Ce n’est que le début », a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse le président. « Hier, c’était la première étape et je crois que c’est un bon début. » « Amener la Corée du Nord à des discussions sur la dénucléarisation sera la prochaine étape. »

Le chef de l’Etat s’est dit prêt « n’importe quand » à un sommet avec la Corée du Nord, mais « dans les bonnes conditions »

« Ce ne sera pas une rencontre pour le principe », a-t-il dit. « Pour qu’un sommet ait lieu, il faut que les bonnes conditions soient réunies et que certains résultats soient garantis ».

Le Nord et le Sud sont aujourd’hui encore toujours techniquement en guerre, le conflit fratricide de 1950-1953 ayant été stoppé par un armistice, non par un accord de paix. Seuls deux sommets ont depuis lors eu lieu entre leurs plus hauts dirigeants, en 2000 et en 2007.

Les Etats-Unis demandent de leur côté comme condition à leur participation à des discussions que Pyongyang cesse les essais nucléaires.

« Nous n’avons aucune différence d’opinion avec les Etats-Unis », a assuré M. Moon, tout en estimant que « des sanctions et des pressions plus fortes pourraient aggraver encore les tensions et provoquer des conflits armés accidentels ».

Le président sud-coréen a dans le même temps réaffirmé que la dénucléarisation de la péninsule était « la voie vers la paix et notre objectif », alors que Pyongyang affirme être désormais en mesure de menacer l’ensemble du territoire continental américain avec ses armes nucléaires.

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