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Le prédicateur Bacham Ayachi, plus vieux djihadiste de Belgique, arrêté en France

L’ancien imam du CIB (Centre Islamique Belge), Bassam Ayachi (72 ans), considéré comme le plus vieux djihadiste de Belgique, a été arrêté le 27 mars à Paris, où il a été placé en détention provisoire dans le cadre d’un dossier de terrorisme, annoncent mercredi les quotidiens La Libre Belgique, La Capitale et La Dernière Heure.

Le parquet fédéral n’était pas en mesure de confirmer l’information. L’homme a été inculpé par un juge antiterroriste pour son séjour en Syrie, a appris l’AFP de sources concordantes. Originaire de Syrie, M. Ayachi a vécu durant de nombreuses années à Molenbeek et a quitté la Belgique en 2013 pour combattre dans son pays d’origine.

Selon les journaux et l’AFP, Bassam Ayachi a été arrêté le 27 mars dernier dans le nord de la France, en vertu d’un mandat d’arrêt émis par un juge d’instruction parisien, et inculpé par un juge antiterroriste.

Dès la fin des années ’90, Ayachi était considéré comme un des islamistes les plus extrémistes et influents de Bruxelles. En 2008, l’homme a été arrêté en Italie et inculpé pour préparation d’attentat. Après plusieurs années de détention, il a toutefois été blanchi.

L’imam franco-syrien est réapparu le mois dernier dans le collimateur de la justice après l’arrestation d’un djihadiste français qui avait rejoint la Syrie puis le Japon avant d’en être expulsé vers la France le 8 mars, précise l’AFP. Le juge d’instruction a alors émis un mandat d’arrêt contre Bacham Ayachi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle », « au regard des relations que les deux hommes sont susceptibles d’avoir entretenues » en Syrie.

En 2016, la chaîne de télévision France 2 avait diffusé un documentaire intitulé « Au nom du père, du fils et du djihad » et consacré à la famille Ayachi, partie en 2013 combattre le régime de Bachar al-Assad au nom du djihad. Le fils, Abdelrahman Ayachi, y avait pris la tête d’une brigade islamiste, les Faucons du Sham, et avait été tué au combat.

Bassam Ayachi est soupçonné par la justice bruxelloise d’avoir participé à la mise en place de filières pour l’envoi de dizaines de jeunes Bruxellois appelés à combattre en Irak, Afghanistan et Syrie. Il a toujours nié ces accusations et n’a jamais été condamné dans un dossier de terrorisme.

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