Des civils armés montent la garde devant un centre de recrutement de l'armée américaine. © Reuters

Le Pentagone ne veut pas que des civils armés montent la garde devant ses bâtiments

Le ministère américain de la Défense a demandé vendredi que des civils armés ne montent pas la garde devant ses centres de recrutements, réagissant à l’initiative de plusieurs citoyens soucieux de la sécurité de ces bâtiments après une fusillade.

« Nous apprécions le soutien massif démontré par le public américain à l’égard des recruteurs » militaires, mais la présence de civils munis d’armes à feu est plus à même de dégrader la sécurité de telles installations que de l’améliorer, a souligné un porte-parole du Pentagone, Peter Cook.

Après la fusillade qui a coûté la vie à cinq militaires dans un centre de recrutement militaire le 16 juillet à Chattanooga (sud des Etats-Unis), des civils sont en effet venus se poster devant ce type d’installations avec l’intention de les protéger de potentiels tireurs.

Un de ces « volontaires » venu jeudi devant un centre de recrutement de l’Ohio (nord) a tiré des coups de feu de manière accidentelle, a rapporté le journal local The Columbus Dispatch.

« Nous demandons aux personnes de ne pas monter la garde devant des centres de recrutement, cela pourrait avoir un impact négatif sur notre mission et créer potentiellement des risques sécuritaires fortuits », a insisté M. Cook assurant que le ministère de la Défense prenait « très au sérieux la sécurité » de son personnel.

Le ministre de la Défense Ashton Carter a promis de mieux protéger les installations militaires après cette fusillade, au cours de laquelle le tireur a été abattu par les forces de l’ordre.

Plusieurs autres fusillades visant des bâtiments militaires sont survenues ces dernières années aux Etats-Unis, comme lors de l’attaque de 2009 à Fort Hood qui avait fait 13 morts ou encore celle de 2013 au Navy Yard de la capitale fédérale Washington, où 12 personnes sont mortes.

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