"De nombreux auteurs d'attentats en Europe ne sont pas passés par la Syrie", relève Sébastien Boussois. © MYRIAM MELONI/PHOTO NEWS

Le nombre d’attaques djihadistes a doublé en 2017 en Europe

Le nombre d’attaques djihadistes a plus que doublé en Europe en 2017, a déclaré mercredi l’agence de police Europol, mettant en garde contre « l’acuité du danger » d’actes moins sophistiqués revendiqués par le groupe Etat islamique.

L’année dernière, 33 attaques « terroristes » ont été comptabilisées par Europol. Parmi ces attaques perpétrées, déjouées ou avortées sur le sol européen, 10 ont entraîné la mort de 62 personnes, a indiqué l’agence de police européenne dans un rapport annuel. En comparaison, 13 attaques avaient été signalées en 2016 et 10 d’entre-elles ont été meurtrières, tuant un total de 135 personnes.

« Le nombre d’attaques terroristes djihadistes a augmenté en 2017 mais parallèlement leur niveau de préparation et d’exécution est devenu moins sophistiqué », a souligné Europol dans son rapport intitulé « Situation et tendances du terrorisme ». L’agence de police européenne fait référence aux actes « terroristes » perpétrés par des individus fonçant dans la foule à l’aide d’un véhicule ou poignardant des passants, comme notamment à Londres en 2017 où deux attaques de cette nature ont tué 13 personnes et blessé 98 autres.

Les auteurs des attaques djihadistes perpétrées dans l’UE l’année dernière étaient principalement domiciliés sur le continent, « ce qui signifie qu’ils se sont radicalisés dans leur pays de résidence sans avoir voyagé pour rejoindre un groupe terroriste à l’étranger », poursuit le rapport. Depuis que l’EI a perdu du terrain en Syrie et en Irak, « il encourage ses partisans à mener des attaques de manière solitaire dans leurs pays d’origine, plutôt que de les faire venir vers le soi-disant califat », a déclaré Europol. « La menace d’attaques djihadistes au sein de l’UE reste aiguë, comme en témoignent les attentats qui ont eu lieu en 2017 », a prévenu l’agence dont le siège est à La Haye.

« L’EI, Al-Qaïda et d’autres groupes djihadistes restent une menace majeure et ont l’intention et la capacité de mener des attaques terroristes en Occident », a poursuivi Europol. « Il va donc sans dire que soutenir les Etats membres dans la lutte contre le terrorisme restera une priorité absolue », a déclaré devant les journalistes la nouvelle directrice d’Europol, Catherine De Bolle.

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