Philippe Couillard. © Reuters

Le gouvernement québécois demande à la Wallonie d’autoriser la signature du CETA

Le gouvernement du Québec a appelé dimanche les autorités wallonnes à autoriser la signature de l’accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (CETA ou AECG).

« Je souhaite vivement que la sagesse des autorités wallonnes fasse en sorte que la Wallonie ne vienne pas, par ses actions, bloquer l’adoption de l’AECG », a indiqué le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, dans un communiqué.

« L’AECG est un accord progressiste et moderne sans précédent, qui sera au bénéfice des travailleurs et des entrepreneurs des deux côtés de l’océan Atlantique. Nous souhaitons que les autorités wallonnes saisissent la main tendue par leurs partenaires dans le but d’arriver à un consensus favorable à la prospérité de nos économies. Car c’est bien de prospérité qu’il s’agit. L’ouverture des marchés crée de l’emploi. La fermeture a l’effet inverse, en plus de toucher davantage les personnes les plus défavorisées. C’est pourquoi, au nom de la fructueuse amitié qui nous lie aux francophones de Belgique depuis plus de 40 ans, le Québec demande que nous fassions ensemble le choix de l’ouverture et de la confiance », a encore déclaré le Premier ministre.

Le gouvernement québécois rappelle par ailleurs que sept années de négociations ont été nécessaires pour arriver « à un texte satisfaisant » pour les pays de l’Union européenne et souligne que la déclaration interprétative, un document élaboré pour répondre aux inquiétudes de certains Etats européens, pourrait encore être modifiée pour répondre aux préoccupations du parlement wallon.

Les ministres européens doivent théoriquement se retrouver le 18 octobre à Luxembourg pour signer le traité et donner mandat au président du Conseil européen, Donald Tusk, pour l’approuver au nom des 28 lors du prochain sommet UE-Canada, le 27 octobre.

Les députés wallons ont approuvé vendredi une motion demandant à l’exécutif wallon de ne pas accorder sa délégation de pouvoirs au gouvernement fédéral pour signer mardi le projet de traité.

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