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Le drapeau palestinien hissé au siège de l’ONU

Le drapeau palestinien a été hissé mercredi pour la première fois au siège de l’ONU à New York, un événement hautement symbolique.

Le drapeau rouge, noir, blanc et vert des Palestiniens a été hissé vers 13H15 (19H15 HB) au fronton de l’institution internationale, au côté des 193 bannières des Etats membres des Nations unies et de celle du Vatican, qui, comme la Palestine, a le statut d’Etat non membre.

Ce sera un « jour d’émotion et de fierté » avait déclaré mardi le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.

La Palestine mérite d’être reconnue comme un Etat

La Palestine mérite d’être reconnue comme un Etat à part entière, a lancé mercredi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devant l’Assemblée générale de l’ONU. « La Palestine, qui est un Etat observateur non membre des Nations Unies, mérite d’être reconnue comme un Etat à part entière », a déclaré M. Abbas, évoquant « les énormes sacrifices » consentis par les Palestiniens et leur « patience au cours de toutes ces années de souffrance et d’exil ».

Le président palestinien a également appelé « tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’Etat de Palestine », alors que des débats et des votes parlementaires en faveur de cette reconnaissance sont intervenus en 2015 dans plusieurs pays européens.

Dans son discours, le président palestinien a aussi menacé de ne plus respecter les accords avec Israël si l’Etat hébreu continuait de ne pas les respecter, notamment en poursuivant sa politique de colonisation en Cisjordanie. « Nous déclarons que nous ne pouvons pas continuer à être liés par ces accords et qu’Israël doit assumer pleinement toutes ses responsabilités de puissance occupante, parce que le statu quo ne peut pas continuer », a-t-il lancé devant l’Assemblée générale. « Nous ne serons pas les seuls à être liés par ces accords alors qu’Israël continue de les violer », a-t-il martelé.

Cette menace, souvent agitée par les responsables palestiniens, aboutirait si elle était mise en pratique, à dissoudre de facto l’Autorité palestinienne. Selon les Conventions de Genève, Israël devrait alors prendre totalement en charge les affaires civiles de la population des territoires occupés.

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