Depuis leur arrivée au Liban, les démineurs belges ont neutralisé 14.572 mines et engins explosifs, en collaboration avec l'armée luxembourgeoise. © Belga

Le drapeau belge retiré du camp des casques bleus au Liban

Le drapeau noir-jaune-rouge a été retiré mercredi après-midi du camp des casques bleus belges basés dans le sud du Liban, en présence du ministre de la Défense Steven Vandeput et plusieurs membres de la Commission compétente de la Chambre.

« La participation belge à la Finul prouve que de petits pays peuvent faire une différence très positive et pratique dans ce monde, en soutenant l’ONU », a indiqué le ministre. « Notre pays a toujours joué un rôle important dans les différentes étapes de la Finul. »

Steven Vandeput a également félicité les militaires belges pour leur courage et leur dévouement lors des opérations de maintien de la paix à l’étranger. Mercredi dans la matinée, le ministre s’est rendu sur le lieu où les démineurs belges ont sécurisé leur dernier « Blue point ». Il s’est ensuite déplacé vers l’hôpital de Tebnine, qui s’est mué ces dernières années en l’un des hôpitaux les plus modernes de la région grâce à un soutien financier du gouvernement belge. Steven Vandeput a encore érigé une plaque commémorative en hommage à la présence belge au Liban ces huit dernières années et aux quatre militaires belges décédés.

Lors de la visite de la délégation, plusieurs officiers (haut gradés) ont regretté la fin de la mission. « Mais le gouvernement a pris la décision, et nous la suivons », ont-ils expliqué. La crainte exprimée est en particulier que l’armée belge perde une partie de son expertise en matière de déminage.

Depuis leur arrivée au pays du Cèdre, les démineurs belges ont « nettoyé » une zone de 1,77 million de m2 et neutralisé 14.572 mines et engins explosifs, en collaboration avec l’armée luxembourgeoise – d’où le nom de BELUFIL donné à cette opération. Ils ont mis fin à leur mission le 15 novembre à la suite d’une simple phrase contenue dans l’accord de gouvernement de l’équipe Michel 1er qui prévoit un retrait « cette année » encore du contingent belge du Liban.

Depuis 2006, 5.550 militaires belges ont pris part à cette mission, dont quatre y ont laissé la vie.

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