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Le Costa Concordia a quitté le Giglio sous les yeux de quelques survivants

Le Vif

Le dernier voyage du Concordia a débuté mercredi peu avant midi au Giglio (Italie), devant des centaines de curieux et d’habitants de l’île toscane, deux ans et demi après le naufrage du paquebot qui avait fait 32 morts.

Le navire progresse à plus de deux noeuds, selon le site Marinetraffic, qui permet de suivre le traffic maritime dans le monde. Ce départ, attendu depuis 30 mois par les quelque 1.500 habitants de l’île, a été salué par les sirènes des navires, les cloches de l’île et les applaudissements des ingénieurs présents dans la salle de contrôle.
Tiré par deux remorqueurs de haute mer, le navire s’est peu à peu éloigné de la côte, porté par d’immenses flotteurs qui ont permis le renflouement de ce paquebot, grand comme deux fois le Titanic.

« Tout se déroule comme prévu, c’est un grand jour pour le Giglio, mais nous ne serons vraiment sereins qu’une fois arrivés à Gênes » (nord-ouest), où le paquebot sera démantelé, a déclaré au début des manoeuvres d’appareillage, le Sud-Africain Nick Sloane, maître d’oeuvre de cette opération de renflouement du navire.

Le paquebot, dont la moitié de la coque a récemment émergé à la suite d’une opération de renflouement jamais encore tentée sur un navire de cette taille, naviguera environ quatre jours en Méditerranée vers les chantiers navals de Gênes, où il sera entièrement démantelé.
Outre les deux remorqueurs, 12 autres embarcations escortent l’épave du paquebot, long de près de 300 mètres et pesant quelque 114.500 tonnes, tout au long d’une navigation de près de 280 km. Il passera à 25 km de la Corse, près de l’île d’Elbe, et à 10 km de l’île italienne de Capraia, avant son arrivée prévue à Gênes samedi soir ou dimanche matin.

Le Concordia avait fait naufrage le 13 janvier 2012 après avoir violemment heurté un rocher devant le Giglio, entraînant la mort de 32 personnes et faisant des dizaines de blessés sur les plus de 4.200 occupants de 70 nationalités qui se trouvaient à son bord. Le corps d’un serveur indien, Russel Rebello, n’a toujours pas été retrouvé malgré d’intenses recherches.

Alors que d’autres membres de l’équipage ont négocié des peines à l’amiable, le commandant du paquebot, Francesco Schettino, est le seul à être actuellement jugé à Grosseto (centre) pour homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire.

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