© AFP

Le cessez-le-feu en Syrie est « en général » respecté

Les Etats-Unis se sont félicités vendredi que le cessez-le-feu en Syrie soit « en général » respecté deux semaines après son entrée en vigueur, tout en condamnant des « violations » de cette trêve par l’armée syrienne contre l’opposition.

« Après deux semaines, la cessation des hostilités en Syrie tient toujours en grande partie », a loué dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat John Kirby, à quelques jours du cinquième anniversaire le 15 mars du déclenchement du conflit syrien.

Le gouvernement américain est le co-parrain avec la Russie de ce cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 février entre, d’un côté, les forces armées syriennes appuyées par l’aviation russe et, de l’autre côté, des groupes de rebelles syriens modérés. Les organisations djihadistes comme l’Etat islamique et le Front Al-Nosra ne sont pas concernées par cette cessation des hostilités.

« En dépit d’une réduction de la violence sur le territoire national syrien, nous demeurons extrêmement préoccupés par la poursuite de violations précises de cette cessation des hostilités », a protesté le département d’Etat.

M. Kirby a dénoncé des « attaques contre des civils et des forces de l’opposition par le régime et ses soutiens ». « Nous appelons une nouvelle fois toutes les parties à remplir leurs obligations et à arrêter immédiatement de telles attaques », a encore tonné le porte-parole américain.

Lors de son point presse, M. Kirby a notamment explicitement condamné des « frappes aériennes du régime contre des civils à Alep », constituant une « violation claire de la cessation des hostilités ».

De fait, au moins cinq civils ont été tués et dix personnes blessées vendredi dans des raids de l’aviation de Damas sur un quartier rebelle de la ville d’Alep (nord), avait affirmé auparavant une ONG syrienne.

Des élections présidentielle et législatives doivent être organisées en Syrie sous l’égide de l’ONU dans les 18 mois, a annoncé vendredi l’envoyé spécial des Nations unies Staffan de Mistura à trois jours de la relance le 14 mars de pourparlers indirects à Genève entre régime et opposition.

La relance de ces discussions politiques a été favorisée par la trêve qui est mieux respectée que ce que à quoi s’attendaient Washington et Moscou.

Contenu partenaire