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La vie à l’université d’Oxford à l’époque médiévale

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Comment était la vie estudiantine à Oxford il y a plusieurs siècles ? Des chercheurs répondent à cette question grâce à une enquête archéologique.

Des archéologues révèlent comment vivaient les personnes qui fréquentaient l’université d’Oxford il y a 800 ans. C’est la première fois que des archéologues ont accès à des parties de l’une des plus grandes institutions d’enseignement de l’université à l’époque médiévale.

Une étape d’une importance cruciale où les Dominicains et les Franciscains rivalisaient d’influence, notamment dans les domaines de l’éducation, précise The Independent, qui révèle l’information en exclusivité. L’université, qui existait déjà depuis quelques décennies, s’était spécialisée dans l’enseignement de cours pratiques orientés vers la profession (écriture, grammaire, expression orale, mathématiques…). Ils ont ensuite voulu mettre l’accent sur la théologie dans le programme d’étude. Surnommée « reine des sciences », elle est alors considérée comme la discipline intellectuelle de pointe la plus moderne, menant à l’apprentissage d’autres disciplines (philosophie, physique, géologie…). Oxford est alors rapidement devenu le centre international d’érudition qu’il est encore aujourd’hui. L’enquête archéologique révèle ce qu’y était la vie quotidienne durant cette transition historique cruciale.

Les chercheurs ont notamment découvert du matériel d’écriture, des couverts de réfectoire et même des chopes à bière en céramique. Ces objets sont supposés avoir été utilisés par les étudiants et les professeurs aux 13e, 14e et 15e siècles. Parmi les objets déterrés, on retrouve des objets destinés à l’écriture et à l’utilisation des parchemins, des lampes à huile, des ciseaux spéciaux pour couper le vélin ou encore un fermoir en laiton rare. Les frères fournissaient notamment à leurs élèves des copies de syllabus, ce qui prouve que l’enseignement tendait alors à devenir plus professionnel. Les archéologues ont également mis au jour un petit récipient en céramique contenant du mercure d’origine espagnole, probablement utilisé pour réaliser des expériences alchimiques.

Des centaines de chopes médiévales, aux cruches du réfectoire, en passant par des fragments d’amphores espagnoles servant probablement à importer du vin, les trouvailles archéologiques suggèrent que la vie étudiante présentait au moins autant d’éléments de boissons et de nourriture qu’aujourd’hui. Grâce à ces trouvailles, ils ont également été en mesure de redécouvrir ce que mangeaient les savants de l’époque. Une alimentation très large, composée notamment de boeuf, d’agneau, d’oie, de divers poissons, d’oeufs ou encore de céréales. Il semblerait qu’ils aient également un goût prononcé pour les huitres et les moules, ainsi que pour les noix et autres noisettes. Ils possédaient également des couverts assez sophistiqués, notamment pour découper la viande.

D’après l’étude, ils semblaient également soucieux de leur santé physique et spirituelle et s’adonnaient à certains divertissements, comme les jeux de balles.

L’enquête archéologique complète devrait être terminée d’ici 2021. Selon The Independent, plus de 10.000 artéfacts ont déjà été découverts durant les fouilles et sont en cours d’analyse.

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