Petro Porochenko, le président ukrainien. © Belga

La vente de missiles anti-char US à l’Ukraine permettra « d’arrêter l’agresseur russe »

La vente de missiles anti-char à l’Ukraine, approuvée jeudi par les Etats-Unis, constitue un « argument dissuasif contre l’agression russe » dans l’est du pays, a salué vendredi le président ukrainien Petro Porochenko.

« Dans les mains des soldats ukrainiens, ces armes constitueront un argument dissuasif contre l’agression russe dans le Donbass », la région en proie depuis quatre ans à un conflit entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, écrit le président ukrainien sur Facebook.

« Je remercie le président Trump et toute son équipe pour leur soutien à l’Ukraine et cette décision historique. C’est seulement par la solidarité et l’unité qu’on peut arrêter l’agresseur russe et protéger le monde libre de ses ambitions maniaques », ajoute-t-il.

Selon l’agence fédérale américaine chargée de ces contrats militaires, la Defense Security Cooperation Agency (DSCA), le gouvernement ukrainien souhaite acheter 210 missiles Javelin et 37 lance-missiles pour un coût total de 47 millions de dollars.

« Le système Javelin aidera l’Ukraine à construire ses capacités de défense à long terme pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale », justifie la DSCA dans un communiqué.

L’Ukraine fait face depuis le printemps 2014 à un conflit meurtrier dans l’est du pays. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d’aider financièrement et militairement les séparatistes prorusses, ce que Moscou dément, Washington ayant jusqu’alors veillé à ne pas rajouter de l’huile sur le feu en refusant de fournir des armes létales à Kiev.

Le conflit a fait plus de 10.000 morts depuis son déclenchement. Des accords de paix signés à Minsk en février 2015 ont conduit à une quasi fin des combats, mais des vagues de violences continuent d’éclater régulièrement le long de la ligne de démarcation.

« Il n’y a rien (dans les accords de paix de Minsk, ndlr) qui indique que des livraisons d’armes peuvent d’une quelconque façon aider à régler la situation », a réagi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par l’agence de presse Interfax.

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