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Comment Joe Biden peut devenir président

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Si le candidat démocrate remporte le Nevada, le Wisconsin et le Michigan, cela lui permettra d’atteindre le seuil des 270 grands électeurs. « Chaque voix compte. » Ceci, bien sûr, sans compter les recours.

Alors qu’il semblait dans les cordes à l’issue de la journée électorale, le candidat démocrate Joe Biden est à deux doigts de remporter la présidentielle américaine.

Le scénario le plus évident, ce mercredi en fin de journée, est le suivant: il « suffirait » à Joe Biden, qui comptabilise déjà 238 grands électeurs, de confirmer sa victoire en Arizona (donnée pour acquise, mais pas encore officiellement déclarée), de valider sa victoire dans deux Etats clés – le Michigan (16 grands électeurs) et le Wisconsin (10 grands électeurs), avant de rafler le Nevada (6 grands électeurs) pour atteindre le seuil des 270 grands électeurs afin de devenir président. L’annonce, dans ce cas, pourrait intervenir ce jeudi car le résultat officiel du Nevada devrait être connu aujourd’hui après la reprise tardive du dépouillement.

Le slogan du camp démocrate – « chaque voix compte » – aura finalement payé. Le respect de celui-ci devrait aussi faire en sorte que Joe Biden ne proclamera sa victoire, le cas échéant, que quand le décompte sera officiel.

Dans le cas où Biden remporte le trio Wisconsin – Michigan – Nevada, l’Etat clé de la Pennsylvanie (20 grands électeurs) ne sera même pas nécessaire: Donald Trump y demeure en tête, mais le nombre de bulletins à dépouiller reste important et le résultat ne devrait être connu que vendredi. Les démocrates, selon les estimations, pourraient aussi remporter cet Etat en raison du nombre important de votes par correspondance qui leur sont favorables. Ce serait une réserve indispensable si Joe Biden venait à perdre un des Etats précités.

Il reste encore deux autres Etats dont le sort est indécis: la Caroline du Nord (15 grands électeurs) et la Géorgie (16 grands électeurs), où Donald Trump est en tête. Le destin de ceux-ci ne serait plus déterminant pour nommer le nom du futur président.

Tout cela ne tient évidemment pas compte d’éventuels recours en justice émanant du camp Trump ou de demandes éventuelles de recompter des bulletins – ce que le président sortant fait déjà partout où il le pouvait: au Wisconsin, au Michigan, en Géoegie, en Pennsylvanie.

En 2000, lors de la confrontation Bush – Gore, trente-six jours avaient été nécessaires avant que l’on ne connaisse le nom du vainqueur.

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