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La traite des êtres humains reste « alarmante » en Europe

La situation en Europe reste « alarmante » en ce qui concerne la traite des êtres humains, affirme le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) du Conseil de l’Europe dans un rapport publié jeudi, qui a appelé les Etats à renforcer la lutte contre ce fléau.

Sur les 47 pays membres du Conseil de l’Europe, 37 ont désormais ratifié la convention sur la lutte contre la traite des êtres humains, adoptée en 2005, entrée en vigueur en février 2008 et qui prévoit la mise en place d’un mécanisme de suivi pour évaluer le respect des obligations qu’elle contient.

Mais certains Etats membres de l’Union européenne, comme l’Allemagne et la République tchèque ne l’ont pas encore ratifiée, a déploré jeudi le président du GRETA, Nicolas Le Coz, qui dirige un groupe multidisciplinaire de quinze experts indépendants, lors d’une conférence à Bruxelles.

Car les rapports déjà publiés par le groupe d’experts révèlent que la traite des êtres humains « reste à des niveaux alarmants » sur le Vieux Continent, y compris en ce qui concerne le travail forcé. « Dans nos sociétés fondées sur l’économie de marché, l’être humain reste la cible privilégiée des trafiquants et des exploiteurs qui considèrent qu’une femme, un homme ou un enfant sont des biens négociables et que leur exploitation est justifiée par les nécessités économiques et leur prétendu « consentement » », souligne le rapport.

Selon des estimations publiées en juin dernier par l’Organisation internationale du Travail (OIT), près de 21 millions de personnes sont victimes de travail forcé dans le monde, dont 5,5 millions de mineurs (26%).

Le Vif.be, avec Belga

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