© AFP

La Russie et les rebelles syriens discutent d’une trêve à Alep

Des représentants de la Russie et de groupes rebelles syriens se sont rencontrés à Ankara pour discuter de l’instauration d’une trêve à Alep, a indiqué mercredi une source proche des factions syriennes.

« Plusieurs rencontres ont eu lieu à Ankara pour discuter des moyens de parvenir à une trêve », a déclaré cette source.

La dernière rencontre s’est tenue lundi dans la capitale turque, a ajouté cette source, sans préciser le niveau des représentants qui y ont participé.

Les groupes syriens représentés à ces discussions sont ceux liés à la principale coalition de l’opposition syrienne et ne comprennent pas les djihadistes du Front Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda).

Ces tractations entre les rebelles et l’un des principaux alliés du président syrien Bachar al-Assad se sont déroulées alors que les forces loyalistes appuyées par l’aviation russe avancent inexorablement depuis quelques jours vers les quartiers Est d’Alep contrôlés par les combattants anti-régime, et dont la chute porterait un coup de massue à l’opposition.

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait proposé le 6 octobre que les combattants du Front Fateh al-Cham quittent les quartiers de l’est d’Alep et que le régime syrien et son allié russe suspendent leurs bombardements après le départ des djihadistes.

La Russie s’était alors dit « prête à soutenir » cette initiative si le Front Fateh al-Cham se retirait effectivement de la ville. Mais cette initiative est restée lettre morte alors que les combats s’intensifiaient.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, le nombre de combattants anti-régime dans Alep est de 15.000, dont 400 de ce groupe djihadiste.

Divisée depuis 2012 entre secteur Ouest contrôlé par le régime et des quartiers Est aux mains des rebelles, Alep est devenue le principal front du conflit syrien, qui a fait plus de 300.000 morts en cinq ans.

Contenu partenaire