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La police d’Utah fait scandale avec l’interpellation musclée d’une infirmière

Le Vif

Un policier de Salt Lake City, capitale de l’Etat américain d’Utah (ouest), a provoqué un scandale aux Etats-Unis en malmenant une infirmière qui avait refusé de lui remettre des prélèvements sanguins d’un patient inconscient.

L’incident est survenu le 26 juillet mais sa vidéo a été diffusée jeudi lors d’une conférence de presse de l’infirmière, Alex Wubbels, ancienne skieuse olympique de 41 ans.

Les images captées par caméras corporelles de la police et celles de l’hôpital montrent l’infirmière crier et appeler à l’aide tandis qu’elle est brusquement interpellée et menottée en plein service à l’hôpital universitaire Utah Medical Center. Des images qui faisaient le tour d’internet vendredi et se sont retrouvées dans toute la presse nationale.

Mme Wubbels a ensuite été traînée vers la sortie de l’hôpital puis détenue pendant une vingtaine de minutes dans une voiture de police, avant d’être relâchée après intervention d’un cadre administratif hospitalier, selon une porte-parole du centre médical, Suzanne Winchester.

Celle-ci a expliqué à l’AFP que des prélèvements sanguins d’un patient peuvent être remis à la police sous trois conditions: « qu’il donne son consentement, soit en état d’arrestation ou qu’il y ait un mandat, et aucune de ces conditions n’était remplie », l’infirmière n’a donc fait qu' »appliquer la politique de l’hôpital ».

« Ce qui s’est passé était très inhabituel, tout le monde était choqué, c’était très contrariant pour nos employés », a-t-elle ajouté.

La maire de Salt Lake City comme le chef de la police locale se sont confondus en excuses dans un communiqué vendredi.

« Ce que j’ai vu est totalement inacceptable (…) je présente mes excuses personnelles à (l’infirmière Alex) Wubbels pour ce qu’elle a subi alors qu’elle ne faisait que son travail », a écrit dans un communiqué la maire Jackie Biskupski.

Le chef des forces de l’ordre locales, Mike Brown, a ajouté dans le même communiqué avoir été « alarmé parce qu'(il) a vu dans la vidéo de notre agent et de Mme Wubbels ».

« Des mesures immédiates ont été prises et sous douze heures, les images des caméras corporelles ont été examinées et une enquête interne a démarré », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué vendredi, l’infirmière dit « accepter leurs excuses » et vouloir « travailler avec eux pour promouvoir un meilleur dialogue ».

L’agent qui avait procédé à l’interpellation musclée a été « suspendu du programme de collecte d’échantillons sanguins » et les pratiques de ces équipes ont été revues, selon la police.

Le procureur du comté de Salk Lake Sim Gill a quant à lui déclaré sur Facebook que par « équité face à tous ceux qui étaient impliqués (dans l’incident) j’ai demandé une enquête criminelle.

AFP

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