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La N-VA victorieuse aussi aux européennes

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Les nationalistes flamands auront 4 élus au Parlement européen. PS et Open VLD se maintiennent. L’extrême-droite européenne, Front national français en tête, devrait être en mesure de former un groupe politique dans l’assemblée.

Des sondages avaient annoncé qu’aux élections européennes peut-être, la N-VA se verrait supplantée par le CD&V. Cela n’a pas été le cas. C’est bien le parti nationaliste flamand, emmené par l’ancien rédacteur en chef du magazine Trends Johan Van Overtveldt (239 903 voix de préférence !), qui a, là aussi, remporté la mise dimanche. Il avait un élu au Parlement européen à l’issue du scrutin de 2009; il en aura quatre. Néanmoins, l’Open VLD, cornaqué par Guy Verhofstadt, et le PS, sous la houlette de Marie Arena, réussissent un score honorable en conservant chacun leurs 3 sièges. Côte francophone, c’est cependant le MR de Louis Michel qui s’en sort le mieux en glanant un élu supplémentaire, 3 contre 2 en 2009. Le CDH conserve un élu (Claude Rolin) tandis que le CD&V n’en a plus que 2 (contre 3 dans le parlement sortant). Ecolo en perd un (1, Philippe Lamberts, au lieu de 2 en 2009) tandis que la gauche néerlandophone limite les dégâts. Le SP.A perd un siège et ne sera plus représenté que par un élu au Parlement européen, au même titre que Groen. L’élu de la communauté germanophone sera social-chrétien, issu du CSP. Enfin, le Vlaams Belang, en arrachant un siège (contre 2 en 2009) fait le bonheur du Front national français qui avait l’ambition de former un groupe autonome au Parlement.

Pour ce faire, l’extrême droite européenne doit rassembler un minimum de 25 eurodéputés, venus de 7 pays membres. Le quorum sera largement rempli puisque le succès du Front national, premier parti de France – un séisme politique – lui assure de 23 à 25 sièges. A ceux-ci, s’ajoutent les élus du FPO autrichien, du PVV néerlandais de Geert Wilders malgré son recul, du Folkparti danois, de la formation des Vrais Finlandais, du Vlaams Belang, et, espère-t-on du côté de Marine Le Pen, d’un parti « présentable » d’un septième Etat (l’Italie, dont les résultats ne sont pas encore connus ?). La dirigeante frontiste a en effet écarté la possibilité d’une alliance avec Aube dorée, en Grèce, ou avec le Jobbik hongrois, jugés trop extrémistes.

Une chose est sûre. A côté des poids lourds de la politique européenne, le PPE conservateur (212 élus estimés), le PSE (185), les libéraux (74, il faudra désormais compter sur une extrême droite puissante et un groupe non négligeable de partis eurosceptiques.
Une donne importante pour le futur président de la Commission européenne. Le candidat conservateur Jean-Claude Juncker s’est déclaré dès dimanche soir candidat à ce poste.

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