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La menace terroriste est devenue plus complexe en 2018

La menace terroriste était toujours fortement présente en Europe en 2018 et est devenue plus complexe.

L’an dernier, 13 personnes ont perdu la vie dans l’Union européenne en raison d’attaques à caractère djihadiste. Seize attaques djihadistes ont été déjouées, indique jeudi Europol dans son rapport « 2019 EU Terrorism Situation and Trend Report (TE-SAT) ».

Treize personnes ont été tuées dans des attaques terroristes dans l’UE en 2018. Toutes ces attaques avaient une nature djihadiste et ont été commises par des individus isolés visant des civils et des symboles de l’autorité. Les Etats membres de l’UE ont par ailleurs rapporté avoir déjoué 16 attaques djihadistes « montrant l’efficacité des efforts en matière de contre-terrorisme ».

Globalement, 7 attaques djihadistes ont réussi, une a échoué et 16 ont été déjouées. Leur nombre a baissé par rapport à 2017 (de 33 à 24). Au total, 129 attaques déjouées, échouées ou réussies -pas uniquement djihadistes-, ont été enregistrées dans l’UE l’an dernier. « Le nombre total d’attaques a baissé après une forte hausse en 2017 (205) en raison de la diminution du nombre d’incidents à caractère ethno-nationalistes et séparatistes. Les attaques terroristes ethno-nationalistes et séparatistes surpassent les autres types d’attaques terroristes (83 sur 129) », explique Europol.

La plupart des attaques ou tentatives (60) ont eu lieu au Royaume-Uni, suivi par la France (30), l’Italie (13), l’Espagne (11) et la Grèce (7). Une attaque djihadiste a été enregistrée en Belgique: celle de la tuerie du 31 mai à Liège lors de laquelle deux policières et un étudiant ont été tués.

Au total, les forces de l’ordre européennes ont arrêté 1.056 personnes suspectées de terrorisme dont un cinquième de femmes. 511 arrestations concernaient des suspects de terrorisme djihadistes. 166 personnes ont été interpellées en Belgique dont 17 dans des dossiers relatifs à du terrorisme islamique. Il s’agit du troisième pays où les plus d’interpellations ont été opérées après la France (310 dont 273 pour djihadisme) et le Royaume-Uni (273). La plupart des arrestations ont été réalisées sur base d’une suspicion de préparation ou de tentative d’attaque.

Le nombre d’arrestations liées au terrorisme d’extrême-droite reste marginal (44) mais a augmenté pour la troisième fois consécutive. Trente-quatre arrestations ont porté sur des suspects de terrorisme d’extrême-gauche. Le nombre de combattants terroristes étrangers tentant de rejoindre les zones de conflit est resté très faible en 2018 de même que le nombre de combattants terroristes voulant rentrer en Europe.

« Des centaines de citoyens européens -dont des femmes et des enfants souvent très jeunes- restent en détention dans les zones de conflit irakiennes et syriennes. Tous les hommes et certaines femmes ont reçu un entrainement aux armes et les hommes ont eu une expérience du combat. Alors que les mineurs sont essentiellement des victimes, des Etats de l’UE ont des inquiétudes sur le fait qu’ils ont été endoctrinés et entrainés dans les anciens territoires de l’Etat islamique et qu’ils pourraient poser une menace future potentielle », détaille Europol dans son rapport. Enfin, si l’Etat islamique a été démembré, le groupe terroriste n’a pas complètement disparu puisqu’il maintient sa présence sur internet.

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