Alexandra Benalla ménage Emmanuel Macron dans son livre. Pas sûr que ça le réjouisse pour autant. © BELGAIMAGE

La lutte des classes d’Alexandre Benalla

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Mis en examen, entre autres, pour « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail » après avoir fait le coup de poing contre un couple de manifestants le 1er mai 2018, Alexandre Benalla, ancien conseiller de l’Elysée, auquel on prête une candidature aux municipales de 2020, entame une opération de réhabilitation médiatique en publiant « sa » vérité dans Ce qu’ils ne veulent pas que je dise (Plon, 288 p.).

Ce qu’il pense qu’ils ne voudraient pas qu’il dise se révèle finalement relativement gentil. Le propos d’Alexandre Benalla se caractérise plus par les anecdotes (notamment l’ambition démesurée de Nicolas Hulot à occuper un poste en vue au sein du futur gouvernement) que par les révélations. Et sa défense est celle que l’on pouvait attendre, ce qui n’empêche pas qu’elle soit en partie fondée : l’homme qui s’est fait tout seul s’est heurté au réflexe corporatiste des hauts fonctionnaires issus des grandes écoles. Cette  » caste de gens imbus de prérogatives qu’ils se sont eux-mêmes accordées sans avoir parfois la moindre compétence dans les domaines concernés  » est spécialiste de la duplicité : elle applaudit publiquement aux décisions du président mais ne se prive pas, le cas échéant, de les saboter dans la coulisse. Et pour expliquer plus particulièrement l’acharnement dont il aurait fait l’objet, l’auteur suggère que la police a voulu bloquer la réforme de la sécurité à l’Elysée, qui l’aurait défavorisée, en discréditant un de ses concepteurs.

La lutte des classes d'Alexandre Benalla

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