Alexis Tsipras et Vladimir Poutine © Reuters

La Lettonie « surprise » que la Grèce s’oppose aux sanctions contre Moscou

La Lettonie, qui préside l’Union européenne jusqu’au 30 juin, s’est montrée « surprise » vendredi face aux critiques du Premier ministre grec Alexis Tsipras visant les sanctions européennes contre la Russie.

En visite à Moscou, M. Tsipras a réitéré mercredi, au côté du président russe Vladimir Poutine, son rejet de la politique de sanctions décidée par les 28 pays européens contre Moscou après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée. Le Premier ministre grec a plaidé pour l’abandon du « cercle vicieux des sanctions, qui ne contribuent pas à la défense du droit international ».

« Lors d’une réunion en mars, le Premier ministre grec avait accepté la position commune » de l’UE concernant les sanctions, a rappelé devant la presse la Première ministre lettone Laimdota Straujuma, dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union.

« C’était donc une surprise pour moi, ce qu’il a dit à Moscou », a-t-elle ajouté à l’issue d’une réunion à Vilnius avec ses homologues lituanien et estonien. Ces trois pays baltes, ex-républiques soviétiques, défendent une ligne dure envers la Russie.

Selon le chef du gouvernement lituanien Algirdas Butkevicius, l’objectif de la visite de M. Tsipras à Moscou était « totalement incompréhensible » et « préoccupant pour beaucoup de pays membres de l’UE ».

M. Tsipras est critiqué par des diplomates européens pour ses prises de position conciliantes à l’égard de Moscou, alors que son gouvernement de gauche radicale est en pleine négociation avec ses créanciers (UE et Fonds monétaire international).

La Grèce a finalement honoré jeudi son versement d’avril au FMI, mais l’incertitude perdure sur sa capacité à payer ses dettes à partir du mois prochain, faute d’accord avec ses créanciers.

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