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La justice russe rejette la demande de libération anticipée d’une des Pussy Riot

Le Vif

Un tribunal russe a rejeté jeudi la demande de libération anticipée de Maria Alekhina, une des deux jeunes femmes emprisonnées du groupe contestataire russe Pussy Riot, qui a entamé la veille une grève de la faim.

« La demande de libération anticipée d’Alekhina est rejetée », a statué le tribunal de Berezniki, dans l’Oural, selon les agences de presse russes.

Le tribunal a suivi l’avis du Parquet et de l’administration du camp où la jeune femme purge sa peine de deux ans. Ils s’étaient prononcés contre la demande de libération anticipée.

Une responsable de la prison a critiqué pendant l’audience jeudi « le manque d’initiative dans les tâches ménagères » de Maria Alekhina, ajoutant qu’elle ne s’était pas repentie pour ce qu’elle avait fait. La défense de la jeune femme a aussitôt indiqué qu’elle ferait appel de cette décision.

Les débats, qui avaient débuté mercredi, avaient été ajournés après que Maria Alekhina eut annoncé qu’elle entamait une grève de la faim après s’être vu refuser d’être présente à l’audience.

Elle avait alors indiqué interdire à ses avocats de participer aux débats, tant qu’elle ne serait pas présente au tribunal. Un nouvel avocat a alors été commis d’office par le juge.

Plusieurs personnes, dont les chanteurs Paul McCartney et Peter Gabriel, avaient envoyé des lettres de soutien à Maria Alekhina. « Je pense qu’accepter votre requête enverra un message très positif à tous ceux qui ont suivi cette affaire », a écrit Paul McCartney dans cette lettre écrite à la main.

Fin avril, Nadejda Tolokonnikova, la deuxième jeune femme des Pussy Riot emprisonnée, s’était déjà vu refuser une demande de libération anticipée.

Les deux jeunes femmes avaient été arrêtées en février 2012 dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, où elles avaient dansé et chanté une « prière punk » demandant à la Sainte-Vierge de « chasser Poutine », pour dénoncer une collusion entre l’Eglise orthodoxe et le pouvoir politique.

En août dernier, elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse ». Une troisième jeune femme, également condamnée, a été remise en liberté conditionnelle.

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