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La Grèce va adopter un « programme parallèle » de mesures sociale

Le Vif

Le Parlement grec doit adopter dans la soirée un programme de mesures sociales visant à amortir l’austérité, notamment une couverture santé aux Grecs privés de sécurité sociale, dont l’adoption avait été ajournée en décembre dans l’attente d’un feu vert de l’UE et du FMI.

Le texte fait partie du « programme parallèle » promis aux Grecs par le gouvernement d’Alexis Tsipras en contrepartie sociale au programme d’ajustement budgétaire dicté au pays par ses bailleurs de fond cet été en échange de nouveaux prêts de 86 milliards d’euros.

Il doit être adopté, sauf surprise, par la majorité gouvernementale alliant la gauche radicale Syriza à la droite souverainiste Anel. L’opposition de droite a annoncé qu’elle voterait contre ce projet de loi, dénoncé comme un assemblage brouillon de mesures hétéroclites.

La mesure phare accorde une couverture santé aux citoyens sans sécurité sociale, quelque 2,5 millions de personnes selon le gouvernement au vu de l’ampleur du chômage parmi les salariés et les auto-entrepreneurs. Il prévoit aussi un accès aux soins gratuit pour les populations vulnérables, enfants, émigrés, handicapés.

Le texte vise également à améliorer la fonctionnement des services publics de santé, déjà notoirement déficient avant la crise et gravement grippé par six ans d’austérité. Il prévoit la création de « centres sociaux » locaux de soutien aux plus pauvres.

Le gouvernement Tsipras a relancé son adoption alors qu’il fait face pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2015 à une fronde sociale généralisée contre la réforme des retraites qu’il prépare à la demande des créanciers du pays.

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